Chili : au moins sept morts en marge d'un violent mouvement de contestation
Le mouvement de contestation est parti des lycéens et étudiants, qui ont refusé l'augmentation des titres de transport. Le président a dû décréter l'état d'urgence après le décès de sept personnes dans des affrontements et incendies criminels.
Des centaines de manifestants affrontent les forces de l'ordre dans les rues de Santiago du Chili (Chili). Jets de pierres, tirs de grenades lacrymogènes, canons à eau pour disperser la foule... Les arrestations sont musclées de la part des forces de l'ordre et des militaires. Car pour la première fois depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990, l'armée chilienne est déployée dans les rues. "Je ne suis pas d'accord avec le retour des militaires parce que j'ai connu la dictature", tempête une habitante.
État d'urgence
C'est le président Sebastián Piñera qui a fait appel à l'armée et décrété l'état d'urgence dans la capitale, mais aussi dans les principales villes du pays. Le mouvement a débuté il y a deux semaines, lancé par des étudiants contre la hausse du prix du ticket de métro. La contestation est montée d'un cran malgré le recul du gouvernement. Des émeutes, parfois accompagnées de pillages, ont éclaté dans certaines villes. Les affrontements ont notamment provoqué la mort de sept personnes, dont deux carbonisées, dans un supermarché.
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