Complot contre DSK ? Le journaliste persiste et signe
Dans un entretien publié dimanche par le "Journal du dimanche", le journaliste Edward Jay Epstein révèle les dessous de son investigation.
"Oui je crois au complot, lâche Edward Jay-Epstein, auteur d'une enquête publiée samedi dans la New York Review of Books et dans laquelle il évoque la possibilité d'un piège visant Dominique Strauss-Khan dans l'affaire du Sofitel. Dans un entretien publié ce matin par le Journal du dimanche, il explique comment il a recueilli les éléments qui lui permettent d'avancer la théorie du complot.
"Rien de ce que je n’ai lu dans la presse cet été sur l’incident du Sofitel n’a de sens, cela m’a donné envie de reprendre l’enquête à zéro", explique à l'hebdomadaire le journaliste d'investigation, passionné par "les mystères non résolus."
Comment a-t-il enquêté ?
"Témoignages anonymes, cartes magnétiques de l’hôtel, relevés d’appels téléphoniques, enregistrements vidéo des caméras de surveillance… ", Edward Epstein énumère les éléments à sa disposition et révèle qu'ils lui ont été transmis par "une source, une seule, qui a eu accès à l’investigation menée par le bureau du procureur".
Un cadre du Sofitel a-t-il fêté l'arrestation de DSK ?
"J'ai pu visionner seconde après seconde tous les enregistrements vidéos dont ont disposé les enquêteurs et je peux vous dire ceci : si la vidéo de la danse de la victoire effectuée pendant plusieurs minutes par Brian Yearwood, le chef des services techniques du Sofitel et un inconnu, est rendue publique, je ne serai plus le seul à penser qu'il y a eu complot," estime le journaliste.
Le groupe Accor, propriétaire de l'hôtel, a affirmé hier avoir passé en revue les mêmes bandes, sans y voir l'homme danser. "Ce document a été versé au dossier puisqu'il est écrit dessus 'document protégé par le tribunal'", s'est défendu samedi le journaliste. "En réalité, ces faits [la danse] ont duré 8 secondes, sans qu'aucune extraordinaire danse de fête n'ait pu être constatée", a précisé la direction du Sofitel dans un communiqué publié dimanche.
Qui se trouve dérrière ce complot ?
Selon Epstein, Nafissatou Diallo, "n'y est sans doute pour rien". Quant à la révélation d'un éventuel piratage de téléphone par l'UMP, il reconnait s'être contenté de "rapporter ce qui a été dit à DSK par l'une de ses amies qui travaillait à l'UMP depuis plusieurs mois", sans avoir interrogé qui que ce soit dans le parti de la majorité.
Dans une autre prise de parole relayée samedi, le journaliste a estimé qu'on a voulu faire "capoter" la candidature de DSK. "Je n'ai pas dit que c'était un complot politique mais je dirais que des gens ont voulu trouver des preuves d'un mauvais comportement de sa part de façon à faire capoter sa candidature, voire même son poste au FMI."
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