En pleine crise inflationniste, l'Argentine vote pour désigner son prochain président

Javier Milei, économiste ultralibéral de 53 ans, est en tête des sondages avec environ 35% des intentions de vote.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Javier Milei, candidat à la présidentielle en Argentine, lors d'un meeting à Buenos Aires, le 18 octobre 2023. (LUIS ROBAYO / AFP)

Ereintés par le surendettement et la hausse des prix, les Argentins votent dimanche 22 octobre, au premier tour de l'élection présidentielle. Rarement depuis le retour de la démocratie il y a quarante ans, un scrutin aura été aussi incertain et stressant pour l'Argentine, où l'inflation atteint 138% sur un an, un niveau parmi les plus élevés au monde

Javier Milei, économiste ultralibéral de 53 ans, caracole en tête des sondages avec environ 35% des intentions de vote. Admirateur de Donald Trump, il se dit "anarcho-capitaliste", promet de "tronçonner" l'Etat et nie toute responsabilité de l'homme dans le changement climatique.

Sergio Massa, actuel ministre de l'Economie et candidat du bloc gouvernemental de centre-gauche, est quant à lui crédité d'environ 30% des intentions de vote. Patricia Bullrich, candidate de l'alliance d'opposition (centre-droit) et ex-ministre de la Sécurité sous le président libéral Maurico Macri (2015-2019), se classe troisième dans les sondages (26% des intentions de vote). Derrière eux, deux candidats, Myriam Bregman (gauche radicale) et Juan Schiaretti (coalition centriste), ne dépassent pas 4%.

Dégringolade de la devise nationale

Les questions économiques sont au cœur de la campagne, alors que le pays compte 40% de pauvres. La devise nationale, le peso, a dégringolé en deux ans de 99 à 365 pesos pour un dollar au taux officiel, et à près de 1 000 pesos au taux informel. Pour répondre à cette crise, Javier Milei défend un projet de "dollarisation", soit le remplacement de la monnaie nationale par la devise américaine. Une solution décriée dans un manifeste par 170 économistes de divers bords comme un "mirage" au périlleux coût social et inflationniste. 

Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir au moins 45% des voix, ou 40% des suffrages mais avec 10% d'avance sur le deuxième. Dans le cas contraire, un deuxième tour aura lieu le 19 novembre. Quelque 35,8 millions d'électeurs renouvellent aussi dimanche la moitié des députés, et un tiers du Sénat. 

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