Etats-Unis. Romney prend ses distances avec le budget proposé par Ryan
Le candidat républicain à la présidentielle américaine a refusé de reprendre ouvertement à son compte le programme d'austérité de son colistier.
PRESIDENTIELLE AMERICAINE - Flottement au sein de la candidature républicaine. Le candidat à la Maison Blanche Mitt Romney a cherché à prendre ses distances, dimanche 12 août, avec le projet budgétaire de son colistier, Paul Ryan. "J'ai mon idée de budget", a-t-il déclaré lors de l'émission "60 minutes" de la chaîne CBS (lien en anglais),
Paul Ryan, choisi samedi par Mitt Romney comme son potentiel vice-président, est l'auteur d'un plan d'aissainissement des finances. Ce projet plaide pour de profondes coupes budgétaires. Objectif : réduire le poids de la dette et alléger les dépense publiques américaines. Les propositions de Paul Ryan incluent notamment une révision de Medicare, le système américain d'assurance de santé pour les seniors, un sujet politique sensible. Dans le collimateur également, la mise en place d'un système de bons permettant aux futurs retraités de choisir entre une couverture privée et le programme habituel.
"Je ne connais dans l'histoire qu'un seul président ayant volé Medicare, 716 milliards de dollars à payer pour son nouveau programme, risqué, que nous appelons Obamacare", a dit Mitt Romney. "Ce dont Paul Ryan et moi avons parlé est de sauver Medicare, d'apporter aux gens plus de choix dans Medicare, en faisant en sorte qu'il fonctionne pour les retraités actuels. Il n'y aura pas de changement pour les actuels retraités, ou ceux proches de l'être. Mais nous regardons les jeunes et leur disons : 'Nous allons vous donner un plus grand choix'", a-t-il ajouté.
Ryan, un "patron idéologique" pour Obama
Cette prise de distance de Romney par rapport au projet budgétaire de Ryan est une manière de se protéger des critiques des alliés démocrates du président sortant, Barack Obama. Car la stratégie des démocrates va désormais être de présenter le candidat à la vice-présidence républicaine comme une menace et de rallier les électeurs indépendants, mais surtout les personnes âgées et les libéraux sur le risque d'une remise en cause de la réforme de l'assurance-maladie Medicare.
Pour Barack Obama, les projets de Paul Ryan, qualifié de "patron idéologique" des parlementaires républicains, risquent de peser sur la classe moyenne américaine. Le président sortant s'est exprimé pour la première fois dimanche sur le ticket républicain. "C'est un type honnête. Un père de famille. C'est un porte-parole qui exprime clairement la vision du gouverneur Romney. Mais il a une vision avec laquelle je suis fondamentalement en désaccord", a-t-il expliqué lors d'une réunion à Chicago (Etats-Unis). Barack Obama va toutefois devoir composer avec cet expert en économie dont les compétences en matière budgétaire sont reconnues, y compris au sein du parti démocrate.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.