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Etudiants disparus au Mexique : seuls deux os exploitables pour des tests ADN

Trois membres présumés d'un cartel ont avoué, vendredi, avoir tué les 43 étudiants et les avoir fait brûler sur un gigantesque bûcher pendant quatorze heures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants posent avec des portraits des étudiants disparus à Iguala, lors d'une manifestation devant l'aéroport international d'Acapulco (Mexique), le 10 novembre 2014. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)

Le ministre mexicain de la Justice a estimé, lundi 10 novembre, qu'il serait très difficile d'identifier les restes carbonisés qui pourraient s'avérer être ceux des 43 étudiants disparus, précisant que des tests ADN ne seraient possibles que sur deux fragments d'os, "une rotule et un autre fragment".

Ces deux restes vont être envoyés à un laboratoire qui "ne nous a pas dit s'il pourrait [les identifier], mais qu'il y avait une possibilité", a ajouté Jesus Murillo Karam.

Les restes des étudiants dispersés dans une rivière ?

Le ministre avait annoncé, vendredi, que trois membres présumés du groupe criminel des Guerreros Unidos avaient avoué avoir tué les 43 étudiants et les avoir fait brûler sur un gigantesque bûcher pendant quatorze heures avant de disperser les restes dans une rivière avoisinante.

Le scénario du massacre a toutefois été contesté par les parents de ces jeunes, qui ont considéré que les aveux de ces suspects n'avaient pas valeur de preuve. "Tant qu'il n'y a pas de preuves, nos enfants sont vivants", a déclaré Felipe de la Cruz, porte-parole des parents.

L'aéroport international d'Acapulco bloqué

Les étudiants avaient disparu après une attaque conjointe de policiers et de membres du crime organisé, à Iguala, le 26 septembre (Etat du Guerrero, sud), contre le bus qui les transportait. Cette attaque avait fait six morts, dont trois étudiants.

Cette affaire provoque la colère des Mexicains. Une nouvelle protestation violente a eu lieu lundi dans la ville d'Acapulco. Des milliers de personnes ont empêché l'accès à l'aéroport international de cette ville touristique du sud du pays. "Personne n'entre, personne ne sort jusqu'à nouvel ordre", a déclaré un étudiant masqué bloquant l'entrée des bâtiments avec sept autres personnes armées de bâtons et de barres métalliques.

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