Manifestations au Pérou : l'état d'urgence décrété à Lima et dans plusieurs autres régions pour 30 jours
Le gouvernement péruvien a décrété, samedi 14 janvier, l'état d'urgence dans la capitale Lima et plusieurs autres régions. Une décision motivée par les manifestations contre la présidente Dina Boluarte qui ont fait au moins 42 morts dans le pays depuis cinq semaines.
Cette mesure sera en vigueur pour 30 jours. Elle autorise l'armée à intervenir pour maintenir l'ordre et entraîne la suspension de plusieurs droits constitutionnels comme la liberté de circulation et de réunion et l'inviolabilité du domicile, selon un décret publié samedi soir au journal officiel. Outre la capitale, les départements de Cusco et Puno sont notamment soumis à l'état d'urgence, de même que le port de Callao, à côté de Lima.
L'aéroport de Cusco rouvert
Plus d'une centaine de barrages routiers ont bloqué samedi la circulation à travers le Pérou, principalement dans le sud, épicentre de la contestation, mais également autour de Lima. Les autorités ont cependant rouvert le même jour l'aéroport international de Cusco, d'importance vitale pour le secteur touristique péruvien.
Les protestations ont éclaté après la destitution et l'arrestation le 7 décembre du président socialiste Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté de perpétrer un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.
Dina Boluarte, qui était la vice-présidente de Pedro Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution et est issue du même parti de gauche que lui. Mais les manifestants, qui voient en elle une "traîtresse", exigent son départ ainsi que des élections immédiates. Pour le moment, cette dernière refuse de démissionner.
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