Présidentielle en Argentine : les bureaux de vote ont ouvert pour le second tour

Près de 36 millions d'Argentins sont appelés aux urnes, dans un contexte de crise économique et d'une inflation chronique à 143% sur un an. Les premiers résultats officiels sont attendus dans la nuit de dimanche à lundi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme vote dans un bureau de vote à Buenos Aires (Argentine), le 19 novembre 2023, pour le second tour de la présidentielle. (JUAN MABROMATA / AFP)

C'est l'un des scrutins les plus indécis en Argentine, depuis le retour de la démocratie, il y a quarante ans. Les Argentins ont commencé à voter, dimanche 19 novembre, pour le second tour de l'élection présidentielle qui oppose Sergio Massa à Javier Milei. Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 8 heures, soit à midi heure de Paris, a constaté l'AFP dans le centre de Buenos Aires notamment. Ils doivent fermer dix heures plus tard pour près de 36 millions d'Argentins appelés aux urnes. Les premiers résultats officiels sont attendus à partir de 21 heures, soit 1 heure du matin lundi 20 novembre heure de Paris.

Une inflation chronique à trois chiffres (143% sur un an), une pauvreté à 40% de la population malgré un dense filet social, un endettement pathologique et une monnaie qui dévisse dressent le paysage du second tour. Les loyers sont hors d'atteinte pour beaucoup et des mères de familles recourent au troc, comme après la crise économique traumatique de 2001.

D'un côté, Sergio Massa, 51 ans, politicien accompli, ministre de l'Economie depuis 16 mois d'un exécutif péroniste (centre gauche) dont il s'est distancié. Et qui promet un "gouvernement d'unité nationale" et un redressement économique graduel, préservant l'Etat-providence, central dans la culture argentine. Face à lui, Javier Milei, 53 ans, économiste "anarcho-capitaliste" comme il se décrit, polémiste des plateaux TV surgi en politique il y a deux ans. Dégagiste contre la "caste parasite", il est résolu à "tronçonner" l'"Etat-ennemi" et à dollariser l'économie. Pour lui, le changement climatique est un "cycle" et non la responsabilité de l'homme.

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