Trump, Bolsonaro, Chine... Les réactions à l'élection du nouveau président argentin, Javier Milei

L'économiste ultralibéral a déjoué les pronostics en s’imposant face au ministre de l’Économie sortant. Il se décrit lui-même comme "anarcho-capitaliste" et libertarien.
Article rédigé par franceinfo
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Javier Milei, le nouveau président de l'Argentine, le 20 novembre 2023. (EMILIANO LASALVIA / AFP)

Ancien présentateur de télévision, le nouvellement élu président de l’Argentine, Javier Milei, a, à 53 ans, peu d'expérience politique. Pourtant, contre toute attente, il a distancé le ministre centriste de l'Économie Sergio Massa de plus de onze points.

Les États-Unis saluent un scrutin démocratique

Sur Truth, le réseau social qu’il a lancé en février 2022, l’ancien président Donald Trump a été l’un des premiers à féliciter Javier Milei. "Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l'Argentine à nouveau un grand pays", a-t-il écrit avant même la publication des résultats officiels.

Les félicitations officielles des États-Unis ont suivi par la voix du secrétaire d'État Antony Blinken, qui a salué "la forte participation" au scrutin et un "témoignage des institutions électorales et démocratiques de l'Argentine". 

Le milliardaire Elon Musk a également salué cette victoire sur X, en assurant que "la prospérité attendait l'Argentine".

Le Brésil "toujours disponible pour travailler avec les frères argentins"

"Je souhaite bonne chance et succès au nouveau gouvernement. L'Argentine est un grand pays qui mérite tout notre respect. Le Brésil sera toujours disponible pour travailler avec nos frères argentins", a écrit sur X le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, tout en éludant le nom du vainqueur. Javier Milei l’avait qualifié de "communiste corrompu".

"L'espoir brillera à nouveau en Amérique du Sud", a posté quasi simultanément sur X son prédécesseur, Jair Bolsonaro.

La Chine désireuse de poursuivre les relations commerciales

La Chine a également adressé ses félicitations à Javier Milei, exprimant sa volonté de vouloir continuer à "poursuivre l’amitié" entre les deux pays en développant une "coopération gagnant-gagnant". Au cours de sa campagne, le nouveau président avait pourtant déclaré vouloir mettre fin aux liens commerciaux avec la Chine. "Je ne ferai pas d'affaires avec des communistes. Je suis un défenseur de la liberté, de la paix et de la démocratie", avait-il justifié.

La gauche française inquiète

En France, la gauche a exprimé son inquiétude. "L'Argentine tombe à son tour dans le carbone-fascisme", écrit ainsi sur X la députée écologiste Sandrine Rousseau, dans un premier post.

Puis elle énumère dans un second les "qualités" du nouveau président : "Avoir une coiffure improbable. Être climatosceptique. Ultralibéral. Haïr les femmes. L’histoire. Tout se permettre. Être un homme un vrai. Mascu à souhait. Meilleur combo".

"Anarcho-capitaliste, climatosceptique, anti-IVG, admirateur de Bolsonaro/Trump... ", décline à son tour la députée de La France insoumise Clémentine Autain.

"L'élection de Javier Milei est une triste nouvelle pour l'Argentine et le monde. ‘Anarcho-capitaliste’ préférant ‘la mafia à l'État’, climatosceptique, contre l'avortement, pour la liberté du port d'armes... il rêve un monde de violence et d'injustices", a dénoncé de son côté la porte-parole du Parti socialiste Chloé Ridel.

L'UE souhaite poursuivre la coopération avec ce "proche partenaire"

Au nom de l'Union européenne, le président du Conseil européen Charles Michel a lui aussi adressé ses félicitations sur X au nouveau président. Il a également appelé à la poursuite de la coopération avec ce "proche partenaire". "Je remercie (l'actuel président) Alberto Fernandez pour l'excellente coopération au fil des ans et j'ai hâte de poursuivre cette coopération au bénéfice de nos peuples", a-t-il conclu.

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