: Vidéo Brésil : un mort dans de violentes émeutes à Copacabana

Coups de feu, pneus brûlés et barricades. Au moins une personne est morte, mardi 22 avril, lors de violentes émeutes à Rio de Janeiro (Brésil) dans une favela du quartier touristique de Copacabana. Selon le secrétariat municipal à la santé, un homme d'environ 30 ans a été tué d'une balle dans la tête. Son identité n'a pas été révélée.

"Les jeunes se sont révoltés"

Les troubles ont commencé vers 17h30 locales après la découverte, dans une crèche locale, du corps sans vie d'un danseur et DJ de la favela Pavao-Pavaozinho, Douglas Rafael da Silva Pereira, 25 ans.

Selon les amis de Douglas, il aurait voulu échapper lundi soir à des échanges de tirs entre policiers et trafiquants de drogue. Il aurait alors sauté un mur pour se réfugier dans la crèche, mais aurait été pris pour un trafiquant et battu à mort par les forces de l'ordre de l'Unité de police pacificatrice (UPP). Celle-ci est installée, depuis décembre 2009, dans la favela, en vue de la sécurisation de la ville pour la Coupe du monde de football (12 juin-13 juillet).

"Ce danseur, c'était un miroir pour les jeunes. Les jeunes se sont révoltés. Il y a eu une révolution des jeunes. Quelle Coupe du monde on va avoir ! Il faut descendre dans la rue", criait un femme au cœur du tumulte.

Un quartier voisin touché

Deux grandes avenues et un tunnel ont été fermés à la circulation, provoquant de grands embouteillages. A Ipanema, le quartier voisin, des manifestants qui cherchaient à échapper à la police ont saccagé une clinique privée, selon le site d'informations G1. Une vingtaine de véhicules de police étaient garés sous un pont de Copacabana à proximité de la favela.

"Les circonstances de la mort de Douglas font l'objet d'une enquête. Le rapport fait sur place indique que les blessures de Douglas sont compatibles avec une mort occasionnée par une chute. Témoins et habitants seront convoqués pour témoigner", a indiqué de son côté la police dans un bref communiqué.

Ces évènements inquiètent les autorités à quelques semaines de la Coupe du monde de football qui doit se tenir à Rio de Janeiro, en juin. A l'instar d'autres villes du Brésil, Rio est périodiquement secouée par des émeutes ou des manifestations qui dégénèrent en violents affrontements.