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Arabie saoudite : le roi Salmane poursuivra la politique d’Abdallah

Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, succède à son demi-frère Abdallah, qui s’est éteint la nuit dernière à l’âge de 90 ans après 20 ans de règne sur le royaume. Dans un premier discours à la télévision, le nouveau roi d’Arabie Saoudite a déclaré qu’il n’y aurait pas de changement dans la politique du pays. Les défis à relever sont pourtant immenses.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le roi Abdallah d'Arabie saoudite est mort vendredi et son demi-frère le  prince Salmane, 79 ans, (ci-contre) lui a succédé  © REUTERS/Fahad Shadeed)

A 79 ans, le prince Salmane Ben Abdel Aziz, devient roi d’Arabie Saoudite après la mort de son demi-frère Abdallah la nuit dernière. Né à Ryad le 31 décembre 1935, il est le 25e fils du roi Abdel Aziz. Avant d’accéder au trône, le prince héritier avait occupé des postes importants dans le royaume. Il a notamment été gouverneur de la capitale, Ryad, pendant près de 50 ans. Depuis 2011, il était également vice-Premier ministre et ministre de la Défense d’Arabie Saoudite. Depuis 2012, Salmane s’était aussi illustré sur la scène internationale, représentant souvent le roi Abdallah lors de visite à l’étranger, ce dernier ne pouvant plus beaucoup se déplacer à cause de sa santé.

  

Bien que considéré comme plus libéral que son demi-frère, il ne faut pas s’attendre, avec le nouveau roi Salmane, à une accélération des réformes pourtant timides amorcées par Abdallah, notamment sur la place des femmes, qui n’ont toujours pas le droit de conduire en Arabie Saoudite. "Nous resterons, avec la force de Dieu, sur le chemin droit que cet Etat a suivi depuis sa création par le roi Abdel Aziz ben Saoud et ses fils après lui ", a déclaré Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud dans un premier discours prononcé vendredi à la télévision. Le nouveau roi s’engage donc à suivre la même voie que ses prédécesseurs.

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Il faut dire que chez les Saoud, on partage la même vision du monde. Sur le plan diplomatique,  la ligne générale des relations avec les Etats-Unis devrait rester la même, en particulier dans la lutte contre le groupe Daech, puisque  l’Arabie saoudite participe à la coalition internationale. Mais c’est un point délicat dans le berceau du wahhabisme, la branche la plus dure de l’islam, où les jeunes sont tentés par le djihad, ceux qui ne bénéficient pas de la rente pétrolière et qui connaissent désormais le chômage.

 

D’où cet appel du nouveau roi à l’unité parmi les musulmans divisés par la guerre. C’est sans doute le plus grand défi pour l’Arabie saoudite sunnite, cernée par l’Irak chiite sur 700 km, et au sud le Yémen très déstabilisé par des milices chiites. Un petit signe encourageant cependant, l’Iran a présenté ses condoléances au peuple saoudien et son gouvernement, comme un timide rapprochement entre deux frères ennemis.

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Le souverain, qui souffre de problèmes de santé et a notamment été opéré en 2010 d'une hernie discale, a demandé que Dieu le soutienne pour assumer cette "grande responsabilité ".  "Dieu a voulu que je porte cette grande responsabilité (…) Je prie Dieu pour qu'il m'accorde ce soutien ", a-t-il déclaré, avant d'annoncer dans un décret royal la nomination de l’actuel ministre saoudien de l'Intérieur Mohammed Ben Nayef comme futur prince héritier et de l'un de ses fils, le prince Mohammad, au poste-clé de ministre de la Défense. 

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