Attentat-suicide au Pakistan : au moins 40 morts et 200 blessés
C’était l’heure de pleine affluence, l’heure de la rupture du ramadan.
_ Un camion bourré d’une tonne d’explosifs fonce sur l’hôtel Marriot, au cœur d’Islamabad. A hauteur des grilles qui protègent l’hôtel, le kamikaze déclenche l’explosion. D’une violence extrême, elle creuse un cratère d’une dizaine de mètres, et embrase l’établissement où de nombreux clients restent prisonniers des flammes.
Les secours, totalement désorientés, mettront plusieurs heures à venir à bout des flammes. Tandis que les abords de cet hôtel de luxe de 290 chambres, fréquenté principalement par des étrangers, sont jonchés de cadavres ensanglantés. Plusieurs étrangers figureraient seraient au nombre des blessés. A des centaines de mètres à la ronde, les vitres des bâtiments ont volé en éclat. Des dizaines de voitures ont brûlé.
"Le cancer du terrorisme"
Au moins 40 morts et plus de 200 blessés. C’est l’un des attentats, un des plus meurtriers perpétrés au Pakistan (lire notre encadré). Pas de revendication pour l’instant, mais l’attaque intervient dans un contexte de violences au cours des dernières semaines, marquées par des offensives de l'armée contre l'insurrection islamiste dans le nord-ouest du pays.
Il s’agit d’un message fort et ensanglanté envoyé au tout nouveau président pakistanais Asik Ali Zardari, engagé dans une lutte acharnée contre Al-Qaïda et ses réseaux. Quelques heures après l’attentat, le chef de l’Etat pakistanais a promis de ne pas faiblir dans sa détermination à éliminer le "cancer" du terrorisme.
Le Marriott avait déjà été pris pour cible. En janvier 2007, un membre de la sécurité avait bloqué l'accès de l'hôtel à un kamikaze qui s'était fait exploser devant l'entrée. Le garde avait été tué, tandis que sept personnes avaient été blessées.
Gilles Halais avec agences
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