"Appel de Christchurch" : 26 pays et géants du net s'engagent contre les contenus en ligne terroristes et extrémistes
Avec cet appel, signé mercredi, les géants du net s'engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par "leur retrait immédiat et permanent".
Vingt-six pays et géants d'Internet ont rallié "l'appel de Christchurch" pour lutter contre les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents, annonce l'Elysée, mercredi 15 mai. Cette signature a lieu deux mois après la diffusion en direct, sur Facebook, de l'attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande.
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Par cet appel, initié par Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, les plateformes internet, dont les leaders Facebook (et ses filiales WhatsApp et Instagram) et Google, ainsi que sa filiale YouTube, s'engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par "leur retrait immédiat et permanent".
Des outils contre le téléchargement de tels contenus
Il s'agit notamment de "développer des outils pour prévenir le téléchargement de contenus terroristes et extrémistes violents", "lutter contre les causes de l'extrémisme violent", "améliorer la transparence dans la détection et le retrait de contenus" et "veiller à ce que les algorithmes conçus et utilisés par les entreprises n'orientent pas les utilisateurs vers des contenus extrémistes violents, afin d'en réduire la viralité".
Amazon, Facebook, Google et YouTube (la holding Alphabet), Microsoft et Twitter ont adopté ce texte et annonceront des mesures. Facebook, le plus grand réseau social, a d'ores et déjà fait part du durcissement des conditions d'utilisation des vidéos en direct. Qwant, DailyMotion, la Fondation Wikimédia ont également adopté ce texte.
Vingt-six pays, mais pas les Etats-Unis
L'appel a été signé par la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Irlande, la Jordanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Sénégal, l'Indonésie, la Commission européenne. D'autres pays dont l'Australie, l'Allemagne, l'Inde, le Japon, le Pays-Bas, l'Espagne et la Suède ont également apporté leur soutien à l’appel.
En revanche, les Etats-Unis ne sont pas signataires de "l'appel de Christchurch". "Bien que les Etats-Unis ne soient pas actuellement dans une position de se joindre à l'adhésion, nous continuons de soutenir les objectifs généraux représentés" par "l'appel de Christchurch", a néanmoins indiqué la Maison Blanche. "Nous insistons sur l'importance de promouvoir des discours alternatifs crédibles comme étant la méthode principale par laquelle nous allons contrecarrer le message terroriste", a-t-elle ajouté.
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