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Violence en ligne : un "appel de Christchurch" pour une régulation d'internet

Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern sonnent la mobilisation en lançant mercredi à Paris "l'appel de Christchurch", deux mois après la diffusion en direct sur Facebook de l'attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande.

Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, en avril 2019. (MARTY MELVILLE / AFP)

Etre plus rapide que les terroristes ou ceux qui diffusent leur propagande sur internet : voilà l'ambition de "l'appel de Christchurch" qui veut poser des axes de travail concrets et efficaces. Le président Emmanuel Macron copréside avec la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern une réunion internationale pour lancer cet appel de Christchurch à Paris, mercredi 15 mai. 

L'objectif est d'éviter que ne circulent des contenus terroristes sur internet comme on l'a vu après les attaques contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande le 15 mars. Un suprémaciste blanc australien, Brenton Tarrant, a abattu 51 personnes en filmant le massacre qu'il commettait et en le diffusant en direct sur Facebook.

L'"appel de Christchurch" réunit à Paris des chefs d'Etat – le roi Abdallah de Jordanie, le président du Sénégal Macky Sall, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, la Première ministre du Royaume-Uni Theresa May ou encore Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Ce sommet associe aussi les géants du net (Microsoft, Facebook, Twitter, etc.) et la société civile. Il ne s'agit pas d'en rester au stade des déclarations, indique-t-on à l'Elysée, mais de mettre les entreprises numériques devant leurs responsabilités, même s'il y a déjà une vraie prise de conscience des géants du net de cette problématique. Bref, coordonner les efforts entre les Etats et les entreprises privés.

Un internet "libre, ouvert et sûr"

Mais les limites de l'exercice sont nombreuses, à commencer par le respect de la liberté d'expression, ADN des réseaux sociaux. Car traquer les contenus terroristes ne signifie pas pour autant renoncer à un internet "libre, ouvert et sûr" selon l'Elysée. Autre point de faiblesse, l'appel de Christchurch n'est pas contraignant, et un pays majeur, les Etats-Unis, ne fait pas partie des membres fondateurs. Washington a simplement envoyé un observateur.

C'est pourquoi Emmanuel Macron veut inscrire la lutte contre le terrrorisme et l'extrémisme violent en ligne à l'agenda du prochain G7 de Biarritz pour mobiliser toutes les grandes puissances.

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