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Au Tadjikistan, les femmes se forment aux métiers des hommes

Le Tadjikistan est le plus pauvre des pays issus de l'ex-bloc soviétique. Un million d'habitants au moins est parti chercher du travail en Russie. Désormais, les femmes se forment aux métiers d'hommes pour gagner un peu d'argent.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Femme tadjike sur un marché de Douchanbe. (Alexey Kudenko / RIA Novosti / Sputnik)

Le Tadjikistan, cette ancienne république soviétique d’Asie centrale est sans conteste le plus pauvre des pays ayant acquis leur indépendance lors de la chute du bloc soviétique. Une indépendance qui a généré une guerre civile meurtrière de 1992 à 1997: 50.000 morts.
 
Les 143.000 km² du pays sont recouverts à plus de 90% de montagnes. La moitié du Tadjikistan est située à plus de 3000 mètres d’altitude. Au centre du pays, la chaîne des monts Alaï empêche toute communication Nord-Sud durant l’hiver.
 
Une terre ingrate pour les huit millions d’habitants qui sont souvent contraints de s’expatrier en Russie pour trouver du travail (ils seraient un million en Russie). Le revenu national du pays serait tributaire pour près de 50% des transferts privés des travailleurs tadjiks émigrés (environ 2 milliards de dollars US en 2010, selon les statistiques de la Banque centrale russe). Près de la moitié de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Mais la crise en Russie a brusquement asséché l’arrivée de devises et aujourd’hui, cela dépasse péniblement le milliard de dollars.
 
Dans ce pays musulman, la femme quitte rarement le foyer. Mais désormais, les femmes cherchent de nouvelles sources de revenus pour améliorer le quotidien. Elles n’hésitent pas à se former aux métiers typiquement masculins, comme plombier ou garagiste. Là où il manque des bras.
 
Mais la partie n’est pas gagnée pour autant. Car le démarrage économique du pays tarde. «Sur les 130.000 jeunes qui finissent leurs études chaque année, plus de 60.000 rejoignent les rangs des chômeurs», souligne à l'AFP Saïmouddine Doustov, un analyste tadjik basé à Moscou.

L’avenir économique du Tadjikistan «semble passer par une valorisation plus effective de son potentiel hydraulique et hydroélectrique», souligne une étude du Sénat français. Les montagnes qui recouvrent le pays assure les deux-tiers de l’alimentation en eau potable de la région. Ses capacités énergétiques se comptent en millions de KW.

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