Boeing disparu : les proches des Français toujours "dans l'angoisse"
Quatre Français étaient à bord du vol MH370, disparu le 8 mars, au départ de Kuala Lumpur, en Malaisie, et à destination de Pékin, en Chine.
Ambre et Hadrien Wattrelos, ainsi que Yan Zhao, manquent à l'appel. Les cours ont repris lundi 17 mars au lycée français de Pékin, où étaient scolarisés trois jeunes passagers du Boeing de Malaysia Airlines porté disparu depuis le 8 mars. En France et en Chine, leurs proches restent sans nouvelles de Laurence Wattrelos, mère de famille de 52 ans, de sa fille de 14 ans, de son fils et de la petite amie de ce dernier, tous deux âgés de 17 ans.
La famille vivait dans la capitale chinoise depuis 2008. Ils "étaient partis se reposer et prendre un bon bol d’air quelques jours dans un village du Club Med en Malaisie (...) pour fuir la pollution pékinoise qui, ces derniers jours, a atteint des pics très élevés", ont indiqué vendredi Les Informations dieppoises. A leur retour, "ils devaient retrouver Ghyslain, le père de famille, cadre supérieur chez Lafarge, groupe spécialisé dans les matériaux de construction", poursuit le journal local.
Rentrée "douloureuse" au lycée français de Pékin
"La rentrée s'est déroulée ce matin dans de bonnes conditions bien que le contexte soit douloureux pour beaucoup d'élèves et de parents", a déclaré lors d'une conférence de presse Jacques Pellet, le numéro deux de l'ambassade de France. Les adolescents disparus avaient tissé depuis des années des liens d'amitié au sein du millier d'élèves de l'établissement. Quant à leur mère, elle était vice-présidente de l'association des parents d'élèves et était bien connue dans la communauté scolaire francophone de Pékin.
Sur place, une équipe de spécialistes, dont une psychiatre et un psychologue venus de France, proposent une assistance aux élèves (des groupes de parole ou rencontres individuelles) et prodiguent d'éventuels conseils aux professeurs. "Les enfants ont été vraiment très responsables", a souligné le proviseur, Guillaume Mouette. "On a notamment réuni le niveau de quatrième tout à l'heure [le niveau d'Ambre] et j'ai eu face à moi des élèves qui avaient certainement beaucoup d'émotion, mais qui sont restés très dignes." Dès vendredi, une trentaine d'enseignants avaient participé à une visioconférence avec un psychothérapeute afin de préparer l'accueil des élèves, très affectés par la disparition de leurs camarades.
En France, la famille "dans l'angoisse"
Alors que l'enquête n'a pas encore permis de déterminer ce qu'il est advenu du Boeing 777, les familles des passagers restent dans le doute. Les parents de Laurence Wattrelos, Jacques et Claudine Béheray, "domiciliés à Saint-Aubin-sur-Scie, à côté de Dieppe, vivent depuis dans l'angoisse et sont toujours en attente de nouvelles", a indiqué samedi Paris-Normandie.fr.
Le maire de la commune a eu Jacques Béheray au téléphone, raconte le quotidien : "Il est bien évidemment effondré avec son épouse. Mais tant qu’ils n’ont pas plus d’informations, ils veulent garder espoir", a rapporté l'édile, précisant qu'il n'envisageait pas de témoigner publiquement son soutien à la famille des disparus, par respect pour "leur douleur et leur volonté de discrétion".
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