Boeing disparu : qu'espère-t-on trouver au milieu de l'océan Indien ?
Les recherches au cœur de l'océan Indien, interrompues par les conditions météorologiques, reprennent mercredi, avec plusieurs objectifs.
Les recherches pour retrouver l'épave du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, suspendues en raison du mauvais temps, ont repris mercredi 26 mars dans l'océan Indien. Des vents violents accompagnés de fortes pluies ont conduit, mardi, à l'interruption des recherches organisées depuis la ville de Perth, à l'ouest de l'Australie, à 2 500 km de la vaste zone où ont été repérés des objets susceptibles d'être des débris de l'avion.
"Aujourd'hui, les recherches vont se répartir sur trois zones couvrant 80 000 km2", a indiqué l'Autorité australienne de Sécurité maritime (AMSA) chargée de coordonner les opérations. Qu'espèrent trouver les dizaines de navires et avions mobilisés 18 jours après la disparition de l'appareil ?
La priorité est de retrouver les boîtes noires
Elles détiennent la clé du mystère qui entoure encore la disparition du vol MH370, à plusieurs milliers de kilomètres de la voie aérienne reliant Kuala Lumpur (Malaisie), à Pékin (Chine). Une course contre la montre est lancée pour tenter de capter les signaux de la balise des boîtes noires avant qu'elle ne cesse de fonctionner. Car cette balise peut émettre jusqu'à 30 jours après son activation. Les signaux qu'elle produit peuvent être captés dans un rayon de 2 à 3 km.
Il reste donc moins de deux semaines pour retrouver les boîtes noires. Dans cette optique, les Etats-Unis ont envoyé lundi à Perth un système de localisation : une sonde triangulaire de 35 kg attachée au bout d'un câble remorquée par un navire. Elle devra inspecter ses fonds marins, par ailleurs inhospitaliers. Selon Robin Beaman de l'université australienne James Cook, ils sont "accidentés, couverts de failles, de petites ravines et de crêtes, avec peu de sédiments pour niveler cette partie du monde".
La recherche de débris se poursuit
Cette région éloignée de toute terre est peu fréquentée par les navires. Aussi, les débris provenant de bateaux, tels que par exemple des conteneurs tombés à l'eau, y sont rares. Douze avions, dont sept militaires, profitent d'une embellie mercredi pour tenter de retrouver la centaine d'objets localisés par satellite. Un navire australien, le HMAS Success, qui s'en approchait, a dû interrompre sa mission mardi, perturbé par des vagues de plus de 4 m de hauteur.
"Nous allons tout simplement continuer à chercher parce que nous devons aux proches des passagers de faire tout ce qui est humainement possible pour résoudre cette énigme", a réaffirmé le Premier ministre australien, Tony Abbott.
Retrouver des débris de l'avion permettrait par ailleurs de confirmer qu'il s'agit bien de la zone dans laquelle l'avion s'est abîmé. Des relevés satellitaires, transmis par l'opérateur britannique Inmarsat, ont permis aux chercheurs d'affirmer que l'avion s'est trouvé au milieu de l'océan indien, à court de carburant, avant de disparaître. Mais sans déterminer sa position précise.
Plus d'espoir de retrouver des survivants
"C'est un lieu isolé de tout, loin de tout site d'atterrissage possible", a expliqué le Premier ministre malaysien, lundi. "C'est de ce fait avec une grande tristesse et un profond regret que je dois vous informer que, selon ces nouvelles données, le vol MH370 a terminé sa course dans l'océan Indien." Après cette annonce, les familles des 239 personnes présentes à bord du Boeing ont été informées par un simple SMS de la Malaysia Airlines qu'"aucun de ses occupants n'a survécu".
Ce même jour, la compagnie aérienne malaisienne a indiqué qu'elle transporterait temps voulu les familles de victimes qui le souhaitent sur la côte australienne.
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