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Boeing de Malaysia Airlines : deux nouvelles pistes démenties

Le mystère s'épaissit, six jours après la disparition de l'appareil. Les opérations de recherche ont encore été élargies. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Des militaires philippins scrutent la mer de Chine méridionale, le 11 mars 2014, à la recherche de traces du Boeing de Malaysia Airlines. (ARMEE PHILIPPINE / AFP)

Fausses pistes et informations contradictoires continuent à émailler les recherches du Boeing 777. Les autorités malaisiennes ont démenti, jeudi 13 mars, la présence de débris pouvant appartenir à l'appareil de Malaysia Airlines disparu depuis six jours maintenant. Des photos satellites révélées par la Chine avaient déclenché des recherches ciblées, restées vaines.

La Malaisie a aussi démenti une hypothèse avancée par des enquêteurs américains selon laquelle l'avion aurait continué à voler pendant quatre heures après son dernier contact radar.

Les photos satellite de la Chine publiées "par erreur"

La Chine a fait preuve d'une transparence inhabituelle au sujet de ses capacités d'imagerie satellite, mercredi, en révélant au public des photos montrant de possibles débris du Boeing disparu depuis samedi, comme on peut le voir sur ce tweet d'un journaliste de BFMTV.

Les objets suspects, respectivement de 22 mètres sur 24, 14 mètres sur 19 et 13 mètres sur 18, avaient été repérés dimanche près de la zone où l'avion de Malaysian Airlines s'est volatilisé, en mer de Chine méridionale.

Reste que le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussen, a annoncé jeudi que ces photos satellites chinoises avaient été publiées par erreur, sans détailler comment ni pourquoi.  

De fait, des avions malaisiens et vietnamiens dépêchés sur la zone où les objets flottants avaient été repérés n'ont strictement rien repéré.

Aucune preuve que le Boeing ait continué à voler après son dernier contact radar

Le Boeing disparu avec 239 personnes à son bord a-t-il continué à voler pendant quatre heures après son dernier contact radar ? C'est la thèse d'enquêteurs américains, cités jeudi par le Wall Street Journal (en anglais). Une théorie rapidement démentie par les autorités malaisiennes.

"Ces informations sont inexactes", a déclaré le ministre malaisien des Transports, sans donner davantage de détails. Le dernier signal certifié de l'appareil sur des écrans radars civils a été reçu moins d'une heure après son décollage de Kuala Lumpur, alors qu'il volait en direction du nord-est, au-dessus du golfe de Thaïlande.
 
Les enquêteurs américains, cités sous couvert d'anonymat, estiment que le Boeing pourrait avoir encore parcouru des centaines de kilomètres après ce dernier contact. Ils se fondent sur le fait que des données sont automatiquement transmises par les moteurs Rolls-Royce qui équipent le Boeing disparu. Ainsi, si les systèmes radio ont pu être intentionnellement coupés à bord, ce système de transmission automatique pourrait permettre de lever le mystère sur la destination de l'avion.

"Les responsables américains du contre-terrorisme explorent la piste selon laquelle un pilote ou quelqu'un à bord a pu le détourner vers une destination secrète après avoir intentionnellement coupé les transpondeurs", les émetteurs-récepteurs radio, écrit le Wall Street Journal, citant un enquêteur américain chargé du dossier. L'avion pourrait ainsi avoir été détourné "avec l'intention de l'utiliser plus tard, à d'autres fins", poursuit le journal.

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