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Crise des sous-marins australiens : un an après l'échec français, l'Australie pourrait finalement faire machine arrière

En septembre 2021, l'Australie rompait le contrat portant sur 12 sous-marins signé avec la France en 2016. Pourtant, ces derniers jours, le gouvernement travailliste a confirmé que les chantiers navals américains et britanniques finalement préférés étaient dans l’incapacité de lui fournir les engins nucléaires.

Article rédigé par franceinfo - Gregory Plesse
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
e sous-marin nucléaire d'attaque de la marine française "Suffren", construit par Naval Group, pendant des essais en mer. Cette photo a été publiée le 20 octobre 2020 par le constructeur naval français. (NAVAL GROUP / AFP)

Le "coup dans le dos" dénoncé par la France, il y a un an, a de plus en plus les allures d’un coup de bambou pour l’Australie. Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021, les Etats Unis, le Royaume Uni et l’Australie annonçaient leur union dans le cadre d’un pacte de défense baptisé Aukus. Une énorme déconvenue pour la France puisque la création de cette alliance s’est également traduite par la rupture d’un contrat avec l’Australie estimé à 56 milliards d'euros et portant sur la livraison de douze sous-marins conventionnels. Sauf que l’Australie, qui a préféré se doter en sous-marins à propulsion nucléaire, risque de devoir attendre très longtemps avant d’en voir la couleur et même de se retrouver, au tournant des années 2040, totalement dépourvue de sous marins, puisque sa flotte actuelle, sera à cette échéance mise au rebut. 

>> Contrat de sous-marins rompu par l'Australie : on vous explique pourquoi la France estime avoir reçu un "coup dans le dos"

Le gouvernement travailliste a en effet confirmé que les chantiers navals de ses alliés américains et britanniques étaient dans l’incapacité de lui fournir des sous marins nucléaires.

Quatre sous-marins français ?

Aussi pour éviter de se retrouver totalement à nu, l’Australie pourrait faire l’acquisition de sous-marins classiques. Et d’après la presse australienne, la France est sur les rangs. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre Anthony Albanese, au mois de juillet, Emmanuel Macron lui aurait ainsi proposé de fournir quatre engins. Une information que ne dément pas Anne Genetet, députée Renaissance et secrétaire de la Commission Défense à l’Assemblée : "Il est normal que la France essaie de saisir une opportunité, car nous avons des compétences, des savoir-faire, des matériels de haute qualité. C’est quand même pas pour rien qu’on avait signé ce contrat avec l’Australie en 2019", précise-t-elle à franceinfo. La visite à la base navale de Brest début septembre 2022 du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avec son homologue australien à la Défense, donne d'ailleurs du poids à cette hypothèse.

Mais côté australien, la marine serait réticente à cette idée, car elle n’aurait tout simplement pas les ressources humaines nécessaires pour prendre en charge un nouveau type de submersible. L'affaire va encore se poursuivre : ce n'est qu'en mars 2023 que le ministre australien de la défense doit dévoiler sa stratégie complète concernant les sous-marins.

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