Cet article date de plus de deux ans.

Kazakhstan : près de 8 000 arrestations après les violences qui ont secoué le pays

Le mouvement de contestation contre le pouvoir a été violemment réprimé par les autorités dans cette ancienne république soviétique. Le gouvernement a évoqué plusieurs "dizaines" de morts.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les forces de sécurité interpellent un homme à Almaty, au Kazakhstan, le 8 janvier 2022. (VASILY KRESTYANINOV / SPUTNIK / AFP)

Près de 8 000 personnes ont été arrêtées après une semaine de violences au Kazakhstan, a annoncé le gouvernement lundi 10 janvier. Le ministère de l'Intérieur a précisé que "7 989 individus" étaient détenus par ses services, alors que le mouvement de contestation contre le pouvoir a été violemment réprimé par les autorités. Le pays marque lundi une journée de deuil national, mais le bilan exact des violences reste inconnu, le gouvernement ayant évoqué plusieurs "dizaines" de morts et plus d'un millier de blessés.

L'accès à internet a été rétabli après des jours de coupure à Almaty, la capitale économique de ce pays d'Asie centrale où les troubles ont été les plus violents. La ville avait été gagnée mardi 4 janvier par le mouvement de contestation, né dans l'ouest du Kazakhstan, après une hausse drastique des prix du carburant. Les protestations ont été marquées par des échanges de tirs, le saccage des bâtiments publics et les pillages de commerces dans la principale ville du pays.

Ces troubles, les pires depuis l'indépendance du Kazakhstan à la chute de l'URSS il y a tout juste 30 ans, ont conduit le président Kassym-Jomart Tokaïev à demander le soutien militaire de Moscou. La Russie a déployé des troupes dans le pays d'Asie centrale dans le cadre d'un contingent multinational d'ex-républiques soviétiques. Une réunion des chefs d'Etat des membres de l'organisation, dont Vladimir Poutine, est prévue lundi 10 janvier.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.