Il y a 20 ans, les villes vietnamiennes vivaient au rythme d’un fleuve ininterrompu de cyclistes. Aujourd’hui, avec l’augmentation du niveau de vie due à une croissance en progression régulière (près de 6% en 2014), le fleuve s’est transformé en torrent vrombissant. Deux-roues (principalement), voitures et bus se disputent le bitume. Et saturent les routes et l’air ambiant.
A tel point que le département des Transports d’Hô Chi Minh, l'ancienne Saïgon, veut imposer des mesures drastiques pour limiter le trafic : réduire le nombre de licences autorisées pour les taxis et taxer lourdement quiconque veut acquérir un nouveau véhicule (automobile, motocyclette). Mais aussi interdire l’entrée de la mégapole du Sud aux véhicules à certaines heures et certains jours. Les transports en commun (bus, taxis et motos-taxis), les trottoirs et les artères sont saturés dans cette ville de 10 millions d’âmes.
La capitale Hanoï n'échappe pas au phénomène. En 10 ans, la grande sœur communiste du nord (6 millions d'habitants) a vu sextupler le nombre des cyclomoteurs à 3,7 millions et multiplier par 30 son parc automobile : ainsi, les voitures particulières pourraient rapidement envahir les rues à mesure que le niveau de vie des Vietnamiens augmente.
Aujourd’hui, une petite lueur d’espoir se profile pour décongestionner ces deux pôles extrêmes d'un même pays : en l'occurrence, la construction de deux métros, prévus pour 2018 et 2019. En attendant, surtout à Hanoï, un nouveau phénomène gagne du terrain, le vélo électrique. Un début de révolution écolo dans un océan de pétarades.
Onze photos prises dans ces deux villes en janvier 2015 illustrent ce propos.
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