"No Way" : la campagne sans concessions de l'Australie contre les migrants clandestins
"Vous ne ferez pas de l'Australie votre maison", clament les affiches, diffusées dans plusieurs pays, qui montrent un bateau perdu sur une mer déchaînée.
Pour dissuader les immigrants clandestins qui affluent par bateau, l'Australie n'y va pas de main morte. Sa dernière campagne, déclinée en affiches et en spot télévisé à destination des pays d'origine des migrants, montre un bateau perdu sur une mer menaçante. "Pas question. Vous ne ferez pas de l'Australie votre maison", disent-elles.
Le gouvernement australien est catégorique : les passagers de bateaux qui arrivent sans visa, qui qu'ils soient, seront interceptés et conduits hors des eaux territoriales du pays. Une seconde affiche, destinée aux résidents australiens, les invite à prévenir leurs familles et leurs amis de l'inutilité de tenter la traversée. Selon Foreign Policy, la campagne est traduite dans 16 langues – comme cette version en tamoul – et diffusée dans des pays comme l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et le Sri Lanka, d'où viennent la majorité des candidats à la traversée.
Un gouvernement très ferme avec les migrants clandestins
Et derrière le message explicite, l'image de cette mer déchaînée ne laisse que peu de doutes sur le sort que risquent ces migrants, selon les autorités australiennes. Effectivement, des centaines de migrants se sont noyés ces dernières années en tentant d'atteindre, sur des embarcations vétustes et surchargées, l'Australie et en particulier les îles Christmas. Ces îles sont situées à seulement 350 km de l'Indonésie.
Le gouvernement conservateur du Premier ministre australien Tony Abbott est connu pour sa position sans concessions sur l'immigration clandestine. En septembre, il s'était félicité du fait qu'un seul bateau de migrants clandestins soit parvenu à atteindre les rives australiennes depuis décembre, alors que 20 000 demandeurs d'asile étaient arrivés par bateau en 2013.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.