Papouasie-Nouvelle-Guinée : plus de 2 000 personnes ont été ensevelies dans un glissement de terrain, selon un nouveau bilan des autorités
Un vaste glissement de terrain survenu dans la nuit du 23 au 24 mai en Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait plus de 2 000 morts, ont annoncé à l'ONU les autorités de cet Etat, lundi 27 mai, communiquant un nouveau bilan bien plus lourd qu'estimé initialement.
La catastrophe a causé "d'importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays", a déclaré le centre national de gestion des catastrophes du pays au bureau de l'ONU dans la capitale, Port Moresby, selon une copie d'une lettre obtenue par l'AFP.
Un village à flanc de colline de la province d'Enga, au centre de l'archipel, a été presque totalement anéanti lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré vers 3 heures du matin, vendredi, ensevelissant des dizaines de maisons et surprenant les habitants dans leur sommeil. Le nombre estimé des victimes avait déjà été relevé à 670 dimanche, lorsque les secouristes ont découvert que le village frappé par le glissement de terrain comptait plus d'habitants qu'attendu.
"Le glissement de terrain continue à se déplacer"
"La situation reste instable, car le glissement de terrain continue à se déplacer lentement, ce qui représente un danger permanent pour les équipes de secours et les survivants", avertissent les autorités dans leur courrier lundi. L'ampleur de la catastrophe a nécessité "des actions immédiates et concertées de la part de tous les acteurs", y compris l'armée et les intervenants nationaux et régionaux. L'agence a appelé à l'aide la communauté internationale, demandant aux Nations unies d'informer les partenaires d'aide au développement de Papouasie-Nouvelle-Guinée "et d'autres amis internationaux" de la situation.
Serhan Aktoprak, responsable de l'agence de l'ONU pour les migrations basé à Port Moresby, avait annoncé précédemment que les sauveteurs se livraient à "une course contre la montre" pour retrouver des survivants. Les secours travaillent dans des conditions dangereuses : "Des pierres continuent de tomber et de faire bouger le sol" et "des eaux souterraines s'écoulent sous les débris, transformant la surface du sol en toboggan", a-t-il ajouté. Environ 250 maisons situées à proximité ont été évacuées par mesure de précaution.
"Nous sommes prêts à aider le gouvernement à répondre aux besoins urgents en matière de santé", a indiqué lundi le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X. "Nos pensées vont à ceux qui ont tragiquement perdu des êtres chers", a-t-il ajouté.
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