La Chine lève des mesures antipollution pour relancer son économie

Des grandes villes chinoises ont décidé d'assouplir les restrictions mises en place depuis une dizaine d'années pour lutter contre la pollution automobile. L'objectif est de relancer les ventes de voitures dans un contexte économique trés morose.
Article rédigé par Sébastien Berriot - édité par Julien Ricotta
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans les grandes villes chinoises, les plaques bleues réservées aux véhicules à combustion fossile sont accordées au compte-gouttes, selon un système de tirage au sort. (SEBASTIEN BERRIOT / FRANCEINFO)

En Chine, la mauvaise santé de l’économie pousse les autorités à lever le pied sur certaines mesures antipollution. Plusieurs grandes villes sont en train d'alléger les restrictions très sévères que les autorités chinoises ont mises en place depuis une dizaine d'années afin de limiter les achats de voitures à combustion fossile. Depuis le milieu des années 2000, les Chinois qui vivent dans les grandes villes, et qui souhaitent faire l’acquisition d’un véhicule fonctionnant au carburant, sont confrontés à un véritable parcours du combattant.

Cela peut prendre plusieurs années pour obtenir un droit d’immatriculation. Les municipalités de Pékin, Shanghai ou encore Canton ont mis en place un système de loterie et d’enchères parmi les plus sévères au monde. Cette mesure permet de limiter le nombre de voitures en circulation, et lutter ainsi contre les embouteillages et la pollution. Mais dans une Chine qui fait face à un ralentissement inédit de son économie, les priorités sont désormais différentes.

Des permis de circulation accordés plus facilement

Aujourd'hui, il faut à tout prix relancer la consommation et notamment les ventes de voitures. En décembre dernier, les municipalités de Canton et de Shenzhen avaient déjà assoupli leurs restrictions sur les immatriculations. Hangzhou, la capitale de la province du Zhejiang avec ses 12 millions d’habitants, fait elle aussi marche arrière en accordant des permis de circulation beaucoup plus facilement. Hangzhou était pourtant considérée comme l’une des villes les plus restrictives, qui autorisait seulement chaque année 80 000 nouvelles plaques de voitures sur plusieurs millions de demandes.

Les nouvelles mesures devraient permettre de relancer les achats de véhicules en Chine.  Dix millions de véhicules supplémentaires devraient être vendus sur cinq ans, selon des prévisions citées par le journal économique Caixin, faisant ainsi augmenter la pollution automobile. La reprise de l’économie vient  heurter de plein fouet les objectifs de Pékin sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Des grandes villes chinoises ont décidé d'assouplir les restrictions mises en place depuis une dizaine d'années pour lutter contre la pollution automobile. L'objectif est de relancer les ventes de voitures dans un contexte économique très morose.
La Chine lève ses mesures antipollution Des grandes villes chinoises ont décidé d'assouplir les restrictions mises en place depuis une dizaine d'années pour lutter contre la pollution automobile. L'objectif est de relancer les ventes de voitures dans un contexte économique très morose. (GEOFFROY/RADIO FRANCE)

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