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Scandale en Australie, avec la diffusion de vidéos d'actes sexuels au sein du Parlement

L'exécutif est de plus en plus fragilisé après la diffusion lundi de vidéos montrant des députés se livrant à des actes sexuels au sein du Parlement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre australien Scott Morrison, le 22 mars 2021. (DAVID GRAY / AFP)

Nouveau scandale sexuel en Australie. La diffusion de vidéos montrant des employés du gouvernement conservateur australien se livrant à des actes sexuels dans le Parlement, dont un se masturbant sur le bureau d'une députée, a fragilisé un peu plus mardi 23 mars l'exécutif, de plus en plus mis en cause pour le sexisme de la classe politique.

Le Premier ministre conservateur Scott Morrison, dont la position était déjà ébranlée par sa gestion de plusieurs affaires, parmi lesquelles celle d'une employée accusant un ex-collègue de viol, a dénoncé des comportements "scandaleux".

Les vidéos et photos avaient vraisemblablement été partagées sur un groupe de discussion entre employés du gouvernement conservateur avant d'être révélées par un lanceur d'alerte. Elles ont été montrées lundi soir par le journal The Australian et par la chaîne Channel 10.

Des photos pornographiques échangées entre députés

Le lanceur d'alertes, identifié sous le prénom de Tom, a affirmé aux deux médias que des employés du gouvernement et des députés avaient parfois des relations sexuelles dans une salle de prière du Parlement et que des prostituées avaient pu être amenées dans le bâtiment "pour le plaisir de députés de la coalition".

Il a aussi expliqué que des employés s'échangeaient des photos d'eux-mêmes à caractère pornographique, que lui-même en avaient reçu tellement qu'il était "devenu immunisé". Il a fait état d'une "culture d'hommes qui pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent". Estimant que ces employés n'avaient probablement enfreint aucune loi, il a ajouté: "Moralement, ils sont cuits."

Un conseiller a d'ores et déjà été limogé et le gouvernement a promis de sévir davantage. La ministre des Femmes Marise Payne, qui est aussi la ministre des Affaires étrangères, a déclaré aux médias que ces révélations étaient "plus que consternantes" et qu'elles renforçaient la nécessité de l'enquête qui a été ordonnée par le gouvernement sur la culture de travail au Parlement.

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