Taïwan : le président élu Lai Ching-te remercie Washington pour son "soutien fort"

Le chef d'Etat a échangé avec une délégation américaine informelle à Taipei, à l'issue d'une campagne électorale marquée par les pressions croissantes de la Chine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président élu de Taiwan, Lai Ching-te, serre la main de l'ancien conseiller américain à la sécurité nationale Stephen Hadley, lors d'une réunion avec une délégation américaine à Taipei, le 15 janvier 2024. (TAIWAN'S DEMOCRATIC PROGRESSIVE PARTY / AFP)

Le président élu de Taïwan, Lai Ching-te, a remercié les Etats-Unis, lundi 15 janvier, lors d'une rencontre avec une délégation américaine informelle à Taipei, dans un contexte de pressions croissantes de la Chine. "Je suis reconnaissant envers les Etats-Unis pour leur soutien fort à la démocratie taïwanaise, qui témoigne du partenariat étroit et solide entre Taïwan et les Etats-Unis", a déclaré Lai Ching-te, deux jours après son élection.

Et "même si la Chine continue de harceler Taïwan par des activités militaires ou autres, Taïwan fait face [à la situation] avec calme et sérénité et travaille avec des partenaires de même sensibilité, y compris les Etats-Unis, pour maintenir le statu quo de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan", a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, la délégation avait rencontré la présidente sortante Tsai Ing-wen, issue, comme Lai Ching-te, du Parti démocrate progressiste (DPP). Elle a salué une "visite très significative" qui "démontre pleinement le soutien des Etats-Unis à la démocratie taïwanaise".

"Menaces et intimidations"

Composée de l'ancien conseiller à la Sécurité nationale Stephen Hadley, de l'ex-secrétaire d'Etat adjoint James Steinberg et de la présidente de l'Institut américain à Taïwan Laura Rosenberger, la commission doit quitter Taïwan mardi. Stephen Hadley a salué la démocratie taïwanaise comme "un exemple pour le monde entier". De son côté, la Chine s'est déclarée "fermement opposée" à tout échange officiel entre les Etats-Unis et Taïwan, quelques heures après la visite de cette délégation.

Cette visite survient à l'issue d'une campagne électorale marquée par les pressions croissantes, diplomatiques comme militaires, de la Chine, qui considère Taïwan comme l'une de ses provinces, à réunifier par la force si nécessaire. Lai Ching-te, vice-président sortant, considère que l'île est indépendante de facto et a promis de la protéger des "menaces et intimidations" de Pékin. Le statut de Taïwan est sans doute le sujet le plus explosif dans les relations entre la Chine et les Etats-Unis.

Si Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei depuis 1979, le Congrès américain impose parallèlement de fournir des armes à Taïwan, dans le but affiché de dissuader la Chine de toute volonté expansionniste.

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