Cet article date de plus de treize ans.

Tibet : le dalaï lama calme le jeu

Accusé par les dirigeants chinois d'être à l'origine des troubles au Tibet, le dalaï lama appelle au calme : il estime que l'indépendance tibétaine n'est "pas à l'ordre du jour", et n'exclut pas de démissionner si les violences continuent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © REUTERS / Savita Kirloskar)

Pour les manifestants anti-chinois, c'est une douche froide : depuis Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il est installé depuis sa fuite du Tibet en 1959, le dalaï lama s'est employé ce matin à désamorcer la crise.

Loin d'encourager le mouvement en faveur du Tibet libre, qui a donné lieu depuis dix jours à de nombreuses manifestations à Lhassa, mais aussi au Népal, en Inde et dans certaines provinces chinoises, le chef spirituel affirme que l'indépendance de la province "n'est pas à l'ordre du jour". Il appelle même Tibétains et Chinois à vivre "côte à côte", et demande aux manifestants de cesser les violences :
_ "Ne commettez pas de violences, c'est mal. La violence est
contraire à la nature humaine. La violence est presque un suicide.
Même si un millier de Tibétains sacrifiaient leur vie, cela n'y
ferait rien. Si les passions des deux côtés s'apaisent, nous pourrons
travailler".

Si, au contraire, les violences devenaient incontrôlables, le dalaï lama envisage même de "se retirer".
_ Le Premier ministre chinois avait affirmé ce matin avoir les preuves que "ces incidents ont été fomentés et organisés par +la clique+ du dalaï lama". (lire notre article ci-dessous)

Les émeutes de Lhassa ont fait 13 morts, selon un bilan officiel.
Les Tibétains en exil parlent de 100 morts, voire de centaines de victimes. Notre reporter Gregory Philipps a pu se rendre au Tibet, ce matin : son avion a fait une escale inattendue à l'aéroport de Lhassa, en provenance de Katmandou au Népal, et sur la route de Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.