: Vidéo Des violentes manifestations opposent islamistes et policiers au Bangladesh

A Dacca, la capitale, des émeutes opposent depuis plusieurs semaines des centaines de manifestants pro-gouvernement aux supporters du Jamaat-e-Islami, le plus grand parti islamiste du Bangladesh. Jeudi 28 février fut la journée de violences la plus meurtrière qu'ait connu le pays depuis quatre décennies, après la condamnation à mort d'un leader islamiste convaincu de crimes lors de la guerre d'indépendance en 1971. Plusieurs manifestations annoncées ont été interdites.

L'accusé septuagénaire a été reconnu coupable de huit chefs d'accusation, dont le meurtre, le viol et la conversion forcée d'hindous à l'Islam au cours de la guerre sanglante de 1971 entre le Bangladesh et le Pakistan dont il n'était alors qu'une province connue sous le nom de Pakistan oriental. Des troubles ont aussitôt éclaté et la confrontation entre manifestants et forces de l'ordre a fait au moins 35 morts, dont cinq policiers, et 300 blessés, d'après un décompte des rapports de police.