Attentats au Nigeria : Boko Haram, la secte qui veut imposer un Etat islamique
La secte a été créée en janvier 2004. Boko Haram – qui signifie
en langue haoussa "l’éducation
occidentale est un péché" – revendique une filiation avec les talibans
afghans. L’organisation serait également en lien avec la branche maghrébine d’Al
Qaïda (Aqmi), via notamment les milices islamistes de Somalie, les Shebab.
A ses débuts, Boko
Haram était essentiellement composée d’universitaires et de personnes qui
avaient rompu avec leur milieu social d’origine, des classes moyennes ou
aisées. A l’époque, elle était basée à Maiduguri, la capitale de l’Etat de
Borno près des frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad.
En juillet 2009, l’armée
a réprimé dans le sang une violente insurrection de la secte. Les combats ont
fait quelque 800 morts. Le QG de Boko Haram a été rasé. Son chef d’alors,
Mohammed Yusuf, a été abattu.
Application stricte de la charia
Après avoir fait
profil bas, le temps de se réorganiser, la secte a de nouveau fait parler d’elle
en lançant des raids meurtriers visant les forces de l’ordre, des hommes
politiques et des responsables communautaires ou religieux opposés à son
idéologie.
Les établissements servant de l’alcool sont également régulièrement visés.
A Noël 2010, une première série d’attentats visant des églises avait fait une
dizaine de morts. En août dernier, un attentat a été perpétré contre le siège
des Nations unies à Abuja, la capitale, faisant 24 morts.
L’objectif
avoué de la secte est d’imposer aux 162 millions de Nigerians un Etat
islamique, assorti d’une application stricte de la charia, la loi islamique.
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