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Au Maroc, des torrents de pluie et des crues en furie

Des intempéries exceptionnelles ont ravagé ces derniers jours le sud du Maroc aux portes du Sahara. Elles ont fait au moins 32 victimes, la plupart emportées par des "oueds", des rivières en crue.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (En 2012 déjà de fortes crues avaient déferlé dans les plaines marocaines © Maxppp)

Des torrents de boue qui emportent tout sur leur passage. De Guelmim à Ouarzazate, les scènes sont les mêmes. 32 personnes sont mortes et six sont encore disparues à la suite des inondations qui ont touché le Sud marocain, au pied des massifs de l’Atlas dont certains sommets atteignent 4 000mètres d’altitude. Des dizaines de maisons traditionnelles en pisé ont été détruites, les routes et les ponts sont submergés. Le secteur de Guelmim est le plus touché avec au moins 24 morts. Six personnes ont été prises dans les flots de l’oued Tamsourt.

 

Les recherches se poursuivent

L’alerte météo a pris fin à midi mais les six disparus restent "activement recherchés" a précisé le ministère de l’intérieur. Selon les autorités les opérations ont permis le sauvetage de 214 personnes, dont 14 lundi matin par les hélicoptères de la gendarmerie royale. Le directeur du Centre provincial du tourisme de Ouarzazate, Zoubir Bouhout a affirmé que deux vols avaient été affrété spécialement dimanche soir pour évacuer environ 200 touristes, dont une centaine de français.

Les autorités ont affirmé que le ministère de l’Intérieur, les Forces armées royales (FAR) et la Gendarmerie royale poursuivaient "leurs efforts pour secourir les personnes encore encerclées par les crues". 130 véhicules de sauvetage tout terrain ainsi que 335 zodiacs sont mobilisés selon le ministère de l’Intérieur. Le Palais royal a assuré qu’il prendrait en charge "les frais d’inhumation et d’obsèques des victimes ainsi que les frais des soins des blessés."

Les intempéries et les crues sont fréquentes au Maroc mais l’intensité de celles-ci est exceptionnelle. Selon la chaîne 2M, elles ont atteint 250 mm sur certains massifs, l’eau arrivant des pentes pour se jeter dans les plaines semi-désertiques, charriant arbres et véhicules. Lundi, les quotidiens affichaient en une les photos impressionnantes de ces torrents meurtriers alors que les marocains partagent sur les réseaux sociaux les vidéos du déluge. 

"Torrents de boue meurtriers aux portes du Sahara" Le reportage d'Yves Izard
 

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