Aujourd'hui, la manifestation est planétaire. Objectif : dénoncer le poids de la finance et les politiques d'austérité.
Ils s'inspirent des "indignados" de Madrid. Différents collectifs reliés par internet appellent à manifester à Londres, Berlin, Athènes, New York... Selon le réseau 15october.net, qui recense les appels à manifester, des rassemblements sont prévus dans au moins 951 villes à travers 82 pays.
Selon les "indignés", finance et austérité mènent le monde à la ruine et condamnent une part de l'humanité à la misère. "Pour nous, le moment est venu de nous unir, pour eux, le moment est venu de nous écouter. Peuples du monde entier, levez-vous !", proclame le site United for GlobalChange (ensemble pour un changement global).
"Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains de politiciens et de banquiers qui ne nous représentent pas. Nous manifesterons pacifiquement, nous discuterons, nous nous organiserons jusqu'à ce que nous obtenions gain de cause", poursuit la coordination virtuelle.
Le mouvement a démarré au printemps, en Espagne, pays de l'Union européenne au taux de chômage le plus élevé : plus de 20% de la population active, et jusqu'à 45% chez les jeunes de 18 à 25 ans. L'occupation de la place , à Madrid, a fait des émules à travers l'Europe, à commencer par la Grèce, où le déblocage de l'aide financière de l'UE et du FMI est assorti de conditions d'austérité draconiennes.
Des mouvements semblables se sont développés au Chili ou en Israël. En France, la place de la Bastille à Paris a été quelques temps un centre de ralliement de la contestation. Aux Etats-Unis, le mot d'ordre Occupy Wall Street a été lancé cet été sur internet par les activistes du collectif Adbusters (littéralement les Casseurs de pub), un groupe créé à Vancouver qui combat le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation. Occupy Wall Street appelait à se rassembler autant de temps que nécessaire à partir du 17 septembre. Le mouvement entrera lundi dans son deuxième mois et les protestataires campent toujours dans un village de tentes dressé dans le parc de Zucotti, près du coeur financier de Manhattan.
D'Athènes à New York, les revendications restent assez générales, elles visent les 1% de la population accusées de concentrer l'essentiel des richesses, elles accusent les gouvernements élus d'être sourds à cette colère.
A Rome samedi, des groupes d'inconnus ont profité de cette mobilisation pour fracasser les vitrines de banques et mettre le feu à deux voitures, en plein centre de Rome. Le centre-ville avait été bouclé dès le matin par la police qui redoutait des débordements, à l'image d'incidents violents qui avaient fait des dizaines de blessés en décembre 2010 en plein centre-ville
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