Azerbaïdjan : le président sortant candidat à sa réélection dans un scrutin sans suspens
Les Azerbaïdjanais sont appelés aux urnes, mercredi 7 février, pour l'élection présidentielle. Dans ce pays, qui est l'un des plus répressifs de la région selon l’ONG Human Rights Watch, le résultat ne devrait pas être une surprise, puisque le président Ilham Aliev s’apprête à se succéder à lui-même.
Le seul suspens réside dans l’ampleur du plébiscite qu’il va s’accorder. Dans un pays où il a muselé les médias, emprisonne ses opposants et dont il a fait modifier la constitution pour pouvoir briguer un nombre illimité de mandats, Ilham Aliev entend bien consolider sa dynastie. Héritier de son père, Heydar Aliev, toujours omniprésent sur les affiches qui recouvrent le pays, Ilham Aliev a déjà prévu que son fils ferait un bon successeur. Il a nommé son épouse, première vice-présidente et s’apprête donc à prolonger un mandat déjà long d’un quart de siècle.
Ilham Aliev entend bien consolider sa dynastie
L'opposition boycotte le scrutin qu'elle qualifie de farce démocratique. Il est vrai que les 6 autres candidats n’ont d’opposition que le nom. Mais s'il étouffe toute liberté, Ilham Aliev jouit aussi d'une certaine popularité, d’abord parce que la manne pétrolière et gazière a été un peu redistribuée à la population, surtout parce qu’il a conquis le Haut-Karabakh, dont la population arménienne a dû fuir en septembre dernier.
Une victoire militaire que le pays attendait depuis 30 ans. Le président se félicite d’ailleurs que le scrutin se déroule dans l’ensemble du pays, Haut-Karabakh compris. Il entend ouvrir une nouvelle ère. Pour les ONG, elle ressemblera fort aux précédentes, marquées par la répression et la corruption.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.