Au Bangladesh, trois leaders étudiants emmenés hors d'un hôpital par la police, qui dément

Les trois jeunes hommes font tous partie de l'organisation à la tête du mouvement de protestation contre les quotas d'embauche dans la fonction publique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soldats bangladais montent la garde à Dacca (Bangladesh), le 20 juillet 2024, après plusieurs jours d'émeutes dans le pays. (SYED MAHAMUDUR RAHMAN / NURPHOTO / AFP)

Trois leaders de la contestation étudiante au Bangladesh ont été emmenés d'un hôpital de Dacca, la capitale, vers un lieu inconnu, vendredi 26 juillet, par des inspecteurs de police, selon un membre du personnel et leur famille. Des sources policières ont démenti.

Asif Mahmud, Nahid Islam et Abu Baker Majumder sont tous membres d'Etudiants contre la discrimination, l'organisation à la tête du mouvement de protestation des étudiants contre les quotas d'embauche dans la fonction publique.

"Ils nous les ont enlevés", a affirmé à l'AFP Anwara Begum Lucky, une responsable au sein de l'hôpital Gonoshasthaya. "Les hommes [qui les ont emmenés] appartenaient à la section des enquêteurs." Elle a ajouté qu'elle s'était opposée à la sortie des leaders étudiants mais que la police avait fait pression sur le directeur de l'établissement pour qu'elle ait lieu.

Des tortures rapportées par au moins deux étudiants 

Trois hauts responsables de la police de Dacca ont cependant tous nié que les trois hommes aient été emmenés hors de cet établissement et placés en détention vendredi.

Les trois étudiants étaient soignés dans cet hôpital pour des blessures causées, pour au moins deux d'entre eux, par des tortures qui leur avaient été infligées, selon eux, en garde à vue. Nahid Islam, 26 ans, le meneur de la contestation, avait déclaré lundi à l'AFP, depuis son lit d'hôpital, craindre pour sa vie.

Il avait raconté que, deux jours auparavant, des hommes affirmant être des policiers s'étaient présentés au domicile de l'ami qui l'hébergeait. Ils l'avaient emmené de force dans une voiture, les yeux bandés et menotté, avant de lui faire subir un interrogatoire et de le battre jusqu'à ce qu'il perde connaissance.

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