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Barack Obama en Birmanie : une première pour un président américain

Le président américain s'est rendu lundi à Rangoun pour une visite de six heures dans le cadre d'une tournée asiatique : il s'agit d'une première pour un président américain. Barack Obama s'est entretenu avec son homologue birman et l'opposante Aung San Suu Kyi. Il a notamment appelé à faire cesser les violences entre communautés qui déchirent encore le pays.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Soe Zeya Tun Reuters)

"Les flammes fragiles du progrès (...) ne doivent
pas s'éteindre, elles doivent devenir une étoile guidant le peuple de la
nation
", a
déclaré Barack Obama, au terme de sa visite de quelques heures sur le
sol
birman. C'est la première fois qu'un président américain pose le pied en
Birmanie. Vendredi, la Maison Blanche avait annoncé qu'elle levait l'interdiction d'importer des produits de ce pays. La visite de ce lundi est une façon de saluer la
série de réforme menée par Thein Sein depuis la dissolution de la junte
militaire, il y a un an et demi. Et, en particulier, l'élection de
l'opposante
Aung San Suu Kyi au parlement, la libération de centaines de prisonniers
politiques et les négociations avec les groupes rebelles des minorités
ethniques. Le président américain s'est entretenu avec le président
Thein Sein puis
a été reçu au domicile d'Aung San Suu Kyi.

" Il n'y a pas d'excuse pour la violence contre les
innocents.
Il est temps de cesser les incitations et la violence "

Barack Obama a notamment appelé à ce que cessent les
violences entre l'ethnies rakhine et les apatrides rohingyas, qui
avaient fait
180 mort à l'ouest du pays. " Pendant trop longtemps, le peuple de ce
pays, y compris l'ethnie rakhine, a fait face à une pauvreté écrasante
et à la
persécution. Mais il n'y a pas d'excuse pour la violence contre les
innocents. Il
est temps de cesser les incitations et la violence "
, a-t-il
insisté.

44 prisonniers politiques libérés

Face au dirigeant américain, son homologue birman a avancé
des signes de ferme bonne volonté, d'abord en reconnaissant que le pays
devait d'urgence
régler ce dossier, sous peine, selon lui, "perdre la face sur la
scène
mondiale
". Ensuite en promettant de s'attaquer au problème, très
sensible,
de la citoyenneté des Rohingyas. Enfin, il a promis de mettre en place
d'ici la
fin de l'année un mécanisme pour examiner l'ensemble des cas des
prisonniers
politiques.

Le président américain avait prévu d'annoncer l'ouverture
d'un bureau de l'Agence américaine pour le développement international
(USAID),
avec un premier prêt de 170 millions de dollars sur deux ans. En
réponse, le gouvernement
birman commençait à libérer plusieurs dizaines de prisonniers politiques
lundi :
dans la matinée, des militants de l'opposition annonçait que 44 d'entre
eux
avaient déjà été libérés.

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