Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à trois ans de prison supplémentaires
Cette nouvelle sentence vient s'ajouter aux 20 ans de prison déjà prononcés contre l'ex-dirigeante, notamment pour corruption et fraude électorale.
Une énième sentence. La junte birmane a condamné, jeudi 29 septembre, Aung San Suu Kyi à trois ans de prison supplémentaires pour violation de la loi sur les secrets officiels, au cours d'un procès fleuve dénoncé comme politique par la communauté internationale.
Arrêtée au moment du putsch en février 2021, qui a mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin. C'est dans cet établissement de la capitale birmane que se poursuit son procès, qui a débuté il y a plus d'un an. Il se déroule à huis clos car ses avocats ont interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.
Plus de 120 ans de prison au total
Cette peine vient s'ajouter aux 20 ans de prison déjà prononcés contre l'ex-dirigeante, notamment pour corruption et fraude électorale, motif pour lequel la peine a été assortie de travaux forcés. La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans, encourt en tout plus de 120 ans de prison pour les multiples infractions dont les militaires l'accusent.
Le tribunal a également condamné son ex-conseiller, l'économiste australien Sean Turnell, ainsi que trois autres prévenus, d'anciens ministres, à une peine identique. La ministre des Affaires étrangères australienne, Penny Wong, a rejeté la condamnation de Sean Turnell et demandé sa "libération immédiate". Les autorités birmanes avaient aussi condamné fin août une ex-ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari artiste à un an de prison pour avoir enfreint la loi sur l'immigration.
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