Birmanie : des milices s’organisent face à la surpuissante armée
En Birmanie, face à la violence de l’armée, héritée du putsch de février 2021, de plus en plus de birmans rejoignent les milices citoyennes.
À l’est de la Birmanie, dans l’Etat de Kayah, ils s’entraînent dès l’aube, qu’importe les conditions. Dans ce camp clandestin, l’ambiance est similaire à un camp militaire : la formation difficile est organisée par les Karens, principale faction ethnique rebelle qui lutte depuis longtemps contre le pouvoir actuel. "J’ai déjà fait la guerre mais je ne savais pas comment me battre. Alors je vais bien suivre ces entrainements pour partir sur le front. Je suis prêt à donner ma vie pour mon pays", explique Jack, jeune recrue de la milice KNDF.
Manque de moyens
Et parmi les volontaires, on retrouve aussi des femmes : "Après cette formation militaire, je rejoindrai le personnel médical en tant qu’infirmière", ajoute Htet qui "veut participer à cette guerre pour aider le peuple birman". Pour aller plus loin et faire face à la puissante armée birmane, ces groupes rebelles manquent toutefois de moyens : "Des armes, c’est la principale chose dont nous avons besoin aujourd’hui. Nous nous battons bien. Alors, si nous pouvions armer tous nos soldats correctement, on progresserait plus vite, et sur tout le territoire", estime le Commandant du 8ème bataillon de la milice KNDF.
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