Birmanie : l'envoyée spéciale de l'ONU "profondément inquiète" de l'escalade de la violence
La diplomate Noeleen Heyzer a appelé à un cessez-le-feu entre la junte militaire birmane et ses opposants à l'occasion de la nouvelle année. Plus de 1 300 civils ont été tués dans le pays depuis le coup d'Etat militaire début février.
"Profondément inquiète". La nouvelle envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, s'est alarmée lundi 27 décembre "de l'escalade continue de la violence dans l'Etat de Kayin et dans d'autres régions de Birmanie". Dans un communiqué, la diplomate a appelé à un cessez-le-feu entre la junte militaire birmane et ses opposants à l'occasion de la nouvelle année.
La Birmanie a sombré dans le chaos depuis le putsch du 1er février qui a mis fin à une transition démocratique de dix ans. En dix mois, plus de 1 300 civils ont été tués, selon une ONG locale, l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), qui rapporte des cas de tortures et d'exécutions extra-judiciaires.
Les efforts diplomatiques déployés par l'ONU et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) pour résoudre la crise ont jusqu'à présent peu progressé, la junte faisant la sourde oreille. Un responsable des Nations unies s'est dit dimanche "horrifié" après qu'au moins 35 civils ont été tués et leurs corps brûlés dans l'est du pays. Deux employés de l'ONG britannique Save the Children sont toujours portés disparus après que leur véhicule a été attaqué et brûlé lors de cet incident.
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