Birmanie : plus de 600 personnes relâchées par la junte
Parmi ces personnes libérées figurent un photographe de l'agence AP. Mais des centaines de civils, dont Aung San Suu Kyi, sont toujours détenus depuis le coup d'Etat militaire du 1er février.
Plus de 600 personnes interpellées depuis le coup d'Etat en Birmanie, dont un photographe de l'agence de presse américaine AP, ont été relâchées mercredi 24 mars par la junte. "Nous avons libéré aujourd'hui 360 hommes et 268 femmes de la prison d'Insein" à Rangoun, a déclaré à l'AFP un haut responsable de l'établissement pénitentiaire sous couvert d'anonymat. Ils ont quitté la prison dans des bus, saluant à trois doigts en signe de résistance, d'après des images diffusées par des médias locaux.
Des centaines de civils toujours détenus
Quelques heures plus tard, Thein Zaw, le photographe birman d'Associated Press (AP) arrêté fin février alors qu'il couvrait des manifestations contre l'armée, a annoncé à l'AFP sa libération. "Je suis en bonne santé (...) Les charges contre moi ont été levées", a expliqué le photographe âgé de 32 ans, auparavant accusé d'avoir "répandu de fausses nouvelles".
Responsables politiques, grévistes, activistes, artistes : les généraux qui ont pris le pouvoir le 1er février détiennent encore des centaines de civils, dont Aung San Suu Kyi. Pour tenter d'éteindre le vent de fronde qui souffle sur la Birmanie depuis le 1er février, les militaires intensifient chaque jour leur répression sanglante. De plus en plus de civils qui ne participent pas à la contestation, dont des femmes et des enfants, sont visés. Au total, 275 civils ont déjà été tués depuis près de deux mois, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), une ONG birmane. Le bilan pourrait en réalité être beaucoup plus lourd puisque des centaines de personnes arrêtées sont portées disparues.
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