Cet article date de plus de dix ans.

Boeing disparu : la terrible attente des familles

Alors qu'un navire norvégien est arrivé jeudi dans la zone de l'océan Indien où des débris, qui pourrait peut-être provenir du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, ont été détectés par des satellites, des familles de passagers du vol MH370 attendent dans un hôtel à Pékin...
Article rédigé par Philippe Reltien
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Kim Kyung-Hoon Reuters)

Les recherches vont se poursuivre cette nuit pour retrouver les deux objets flottants aperçus dans des images satellites à plus de 2.000 kms
au sud-ouest de Perth, en Australie. Une nouvelle piste peut-être, "crédible" en tout cas selon les autorités australiennes et malaisiennes, mais qui, si elle se confirme, annonce des recherches très compliquées, le fond de l'océen Indien étant très profond et montagneux.  Un épilogue redouté par les
familles des 239 passagers et membres d'équipage disparus depuis le 8 mars, dont 154 Chinois qui attendent dans un hôtel à Pékin.

"Maman, Papa, je prie pour que vous reveniez sains et saufs"

Il y a au Metro Park Lido Hôtel toutes les formes du
désespoir. Un père qui n'arrête pas de répéter que son fils est toujours en vie,
comme pour s'en convaincre. Des inscriptions sur un tableau mural qui disent,
sous l'image d'un avion,  "Maman,
Papa, je prie pour que vous reveniez sains et saufs". Il y a aussi un lieu en forme de
cœur pour se recueillir devant des bougies. Et l'angoisse à l'idée qu'au bout de
cette treizième nuit de recherches qui commence, les Australiens retrouvent des pièces de l'avion à 2.500 kms des
côtes, ce qui prouverait qu'il s'est abimé en mer, et qu'il est perdu corps
et biens. Cet épilogue n'est pas celui qu'on pouvait encore espérer. Sur un
forum de discussions en ligne, on trouve des choses plus délirantes encore,
comme la version d'un avion volontairement dirigé vers la mer pour se
débarrasser d'une arme chimique à bord destinée à Pékin.

Sans preuve formelle, toutes les pistes restent possibles

Ce qui est torturant pour
les familles, c'est l'hésitation des autorités malaisiennes. Elles disent que la piste des objets flottants aperçus par satellite est crédible, au
point d'envoyer un bateau capable de les repêcher. Un scénario qui prévoit
l'envoi préalable, dès qu'on aura localisé précisément ces débris, d'un avion
Hercule C130 pour larguer des bouées d'amarrages et préparer l'arrivée de
pontons flottants. Mais, dans le même temps, on continue à chercher partout
ailleurs, et même au Laos, au Cambodge et au Vietnam, comme s'il pouvait y
avoir encore d'autres épisodes à rajouter à la série.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.