Brésil : un juge du tribunal suprême suspend la nomination de Lula comme ministre
L'ancien président est soupçonné par la justice d'avoir pris part à un vaste réseau de corruption et de blanchiment d'argent.
Son entrée au gouvernement serait "une forme d'obstruction des mesures judiciaires", qui "pourrait constituer une fraude à la Constitution". Sur ces arguments, un juge du Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil a suspendu vendredi 18 mars, l'entrée de l'ex-président Lula au gouvernement de Dilma Rousseff.
Le juge Gilmar Mendes a ordonné que l'enquête pour corruption à l'encontre de Lula soit menée par la justice ordinaire qui soupçonne Luiz Inacio Lula da Silva de "corruption" et "blanchiment d'argent" dans le cadre du scandale Petrobras. S'il devenait ministre, Lula bénéficierait d'un statut protégé et pourrait échapper à la justice ordinaire pour ne plus répondre de ses actes que devant le Tribunal suprême fédéral.
Une décision à confirmer
Cette décision devra être confirmée ou infirmée par la majorité des juges du STF, à une date encore inconnue. D'ici là, elle empêche Lula d'exercer ses fonctions de chef de cabinet (quasi-Premier ministre) de la présidente Dilma Rousseff, qui l'avait nommé mercredi.
Cette nomination avait mis le feu aux poudres au Brésil. Elle a fait l'objet de plusieurs décisions de justice contradictoires et mécontenté des millions de Brésiliens qui étaient déjà descendu dans la rue pour réclamer le départ de Dilma Rousseff de la présidence.
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