La fumée des incendies en Amazonie pollue l'air des mégalopoles brésiliennes

A Sao Paulo, le taux de particules fines (PM2,5) a atteint 69 microgrammes par mètre cube, soit près de 14 fois plus que la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vue aérienne d'incendies ravageant la forêt amazonienne, près de Labrea (Amazonie), le 4 septembre 2024. (MICHAEL DANTAS / AFP)

Des risques pour la santé. La fumée des intenses feux de forêt en Amazonie et dans d'autres régions du Brésil gagne, lundi 9 septembre, des mégalopoles comme Sao Paulo alors que celle-ci est l'une des villes les plus polluées au monde.

Près de cinq millions de km2 ont été atteints par la fumée au Brésil, soit environ 60% du territoire, selon les estimations de Karla Longo, chercheuse à l'Institut national de recherches spatiales (Inpe), à partir d'images satellite. Et "si l'on prend en compte les zones touchées dans les pays voisins et dans l'océan Atlantique, la superficie atteinte dimanche était de l'ordre de dix millions de km2", a précisé cette chercheuse dans un courriel de l'Inpe envoyé à l'AFP.

Les autorités argentines et uruguayennes ont fait état lundi de la présence de cette fumée dans plusieurs de leurs régions. Un épais nuage de fumée grise longeant la cordillère des Andes vers le sud du continent, comme le montre cette image satellite partagée par la Nasa, l'agence spatiale américaine.

Taux de particules fines largement supérieur aux recommandations de l'OMS

Sao Paulo (sud-est du Brésil), plus grande ville d'Amérique latine, a été lundi à plusieurs reprises en tête du classement des grandes métropoles les plus polluées du monde, selon la société de surveillance de la qualité de l'air IQAir. Le taux de particules fines (PM2,5) a atteint 69 microgrammes par mètre cube, soit près de 14 fois plus que la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La situation est également préoccupante à Rio de Janeiro, où ce taux s'élève à 26 microgrammes par mètre cube, plus de cinq fois le seuil de l'OMS.

Ces incendies, pour la plupart d'origine criminelle selon les autorités, et souvent liés à l'activité agricole, se propagent plus facilement en raison d'une sécheresse historique causée notamment par le changement climatique, d'après les experts.

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