: Vidéo Rio de Janeiro : des dizaines de milliers de Brésiliens réclament la destitution de Dilma Rousseff
La présidente de gauche est embourbée dans une triple crise économique, politique et de corruption.
Des dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté, dimanche 16 août, à Rio de Janeiro, pour réclamer de nouvelles élections et la destitution de Dilma Rousseff. La présidente de gauche est embourbée dans une triple crise économique, politique et de corruption.
Des manifestations moins importantes que celles du mois de mars
Les organisateurs - des mouvements citoyens de droite soutenus par une partie de l'opposition - ont appelé à manifester dans plus de 200 villes du géant émergent d'Amérique latine. Ils espéraient mobiliser autant que lors des journées de protestations similaires de mars, qui avait ramené au moins un million de personnes dans les rues.
Mais en début d'après-midi, la mobilisation semblait moindre. Les manifestants étaient entre 137 000, selon la police, et 225 000, selon les organisateurs, en comptant la mobilisation de Sao Paulo.
Un gouvernement fragilisé
Souvent vêtus du maillot vert et jaune de la "Seleçao" de football, les anti-gouvernement ont protesté dès le matin dans la capitale Brasilia (centre), à Belo Horizonte (sud-est), Recife (nord-est), Salvador de Bahia (nord-est) ou Belem (nord).
La récession économique a conduit Dilma Rousseff à adopter des mesures d'austérité impopulaires et une crise politique aiguë fragilise le gouvernement. Les révélations dévastatrices du scandale de corruption autour du géant public pétrolier Petrobras ont aussi éclaboussé son Parti des travailleurs et d'autres organisations alliées.
Deux procédures de justice contre Dilma Rousseff
Le Tribunal suprême électoral devra déterminer si les comptes de campagne de la présidente ont été contaminés par de l'argent détourné de Petrobras. Cela pourrait entraîner en théorie l'annulation des élections de 2014 et la convocation d'un nouveau scrutin.
Dilma Rousseff est aussi sous la menace potentielle d'une autre procédure. Le Tribunal des comptes de l'Union doit juger prochainement si son gouvernement a enfreint la loi en faisant payer aux banques publiques des dépenses incombant à l'Etat, en 2014. Une décision négative pourrait entraîner le lancement d'une procédure de destitution.
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