Canada : Justin Trudeau promet des "actions concrètes" après la découverte des restes de 215 enfants autochtones dans un ancien pensionnat
Le Premier ministre canadien a également reconnu lundi "l'échec épouvantable" d'Ottawa avec les communautés autochtones.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a promis lundi 31 mai des "actions concrètes" et exprimé l'émotion de tout le pays après la découverte des restes de 215 enfants autochtones sur le site d'un ancien pensionnat en Colombie-Britannique. Le chef du gouvernement a fait de la réconciliation avec les communautés autochtones une priorité de son gouvernement.
Ottawa va ainsi financer la recherche et l'exhumation de restes sur d'autres sites d'anciens pensionnats, a expliqué Justin Trudeau lors de son premier point-presse depuis la tragique découverte près de Kamloops. "L'héritage tragique des pensionnats est encore présent aujourd'hui et notre gouvernement va continuer d'être là pour soutenir, avec des actions concrètes, les survivants, leurs familles et leurs communautés partout au pays", a-t-il souligné.
«Il va falloir avoir des actions concrètes pour ces communautés-là», affirme le PM Justin Trudeau en réaction à la découverte des restes de 215 enfants sur le site d'un ancien pensionnat autochtone à Kamloops en Colombie-Britannique.#polcan pic.twitter.com/9reqyU4Fa4
— CPAC (@CPAC_TV) May 31, 2021
Justin Trudeau a également reconnu "l'échec épouvantable" du gouvernement fédéral canadien dans ses relations avec les communautés autochtones. "Il reste encore énormément à faire", a commenté le Premier ministre. Le Canada avait mis ses drapeaux officiels en berne, dimanche, en signe de deuil tandis que des cérémonies en mémoire des jeunes victimes ont eu lieu dans plusieurs régions du pays.
"Génocide culturel"
Les restes des enfants ont été repérés par un expert à l'aide d'un géoradar sur le site de l'ancien pensionnat, qui avait été géré par l'Eglise catholique. Ce type d'établissements, créés à la fin du XIXe siècle et qui ont existé jusque dans les années 1990, avait pour but de retirer les enfants autochtones à leurs communautés pour les assimiler à la culture dominante.
Près de 150 000 enfants ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. En 2015, une commission nationale d'enquête a qualifié ce système de "génocide culturel". Ottawa avait présenté des excuses formelles aux survivants de ces pensionnats autochtones en 2008, dans le cadre d'un accord de 1,9 milliard de dollars canadiens.
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