Canada : Justin Trudeau va se rendre pour la première fois à Kamloops, où 215 tombes d'enfants autochtones ont été découvertes en mai
La communauté Tk'emlups te Secwépemc avait déploré ne pas avoir reçu de réponse aux deux lettres d'invitation envoyées à Justin Trudeau pour qu'il participe à une cérémonie d'hommage aux victimes.
Justin Trudeau rendra visite, lundi 18 octobre, à la communauté native de Kamloops, en Colombie-Britannique, qui avait annoncé fin mai avoir retrouvé les restes de 215 enfants autochtones sur le site d'un ancien pensionnat. Il s'agit de la première visite sur place du chef du gouvernement canadien après la découverte de ces tombes anonymes qui a ébranlé tout le pays. Ce déplacement intervient une semaine après que le Premier ministre a reconnu avoir commis "une erreur", après avoir été filmé en famille sur une plage lors de la première journée nationale de "vérité et de réconciliation" visant à rendre hommage aux victimes des pensionnats.
Malgré ces excuses publiques, la communauté Tk'emlups te Secwépemc avait déploré ne pas avoir reçu de réponse aux deux lettres d'invitation envoyées à Justin Trudeau pour qu'il participe à la cérémonie d'hommage. "L'absence de réponse à nos invitations a été une insulte supplémentaire, étant donné qu'il n'a jamais eu un mot personnel pour notre communauté depuis l'annonce publique du 27 mai 2021, avait-elle dénoncé, dans un communiqué. Sa participation aurait été une reconnaissance pour tous les survivants, leurs familles et les communautés, un geste public clair qui aurait apporté la paix à beaucoup."
En 2021, plus d'un millier de tombes anonymes ont été retrouvées près d'anciens pensionnats catholiques pour autochtones, remettant en lumière la politique d'assimilation forcée des Premières Nations pratiquée au Canada pendant une centaine d'années. Quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.