Québec : quand la police se défroque
Comme les policiers de beaucoup de pays, les policiers québécois n'ont pas le droit de manifester. Lors de l'été 2014, ils se sont mobilisés contre un projet de loi visant à réformer leurs retraites. Pour signifier leur mécontentement, ils ont trouvé un moyen très original : troquer leur pantalon réglementaire d'uniforme contre tout ce qui existe de fantaisiste et coloré. Autre rajout : une casquette rouge vissée sur la tête. Une petite préférence pour le pantalon de camouflage émerge. Mais même le motif camouflage existe dans différents coloris...
Traduction : «Je me suis sentie en sécurité à côté d'un policier vêtu d'un pantalon de camouflage rose.»I felt safe around the cop who wore pink camo pants. #montreal(Nouvelle fenêtre) #spvm(Nouvelle fenêtre) pic.twitter.com/kRIfAixoVJ(Nouvelle fenêtre)
— Shirin Delsooz (@ShirinDelsooz) May 28, 2015(Nouvelle fenêtre)
Leur mouvement provoquant rigolade et sympathie, ils ont même faits des émules: au tour des chauffeurs de bus de couvrir leurs postérieurs d'habits peu conformes à leur uniforme. On a ainsi vu des chauffeur de bus en caleçons hawaiiens, d'autres en bermuda.
Pendant ce temps à Montréal, la police fait la grève en portant des pantalons de pyjama. Tout va bien pic.twitter.com/Imx2oEu4Pt(Nouvelle fenêtre)
— Lananas (@MarionRzp) June 13, 2015(Nouvelle fenêtre)
Malgré ce déploiement de couleurs, la réforme est passée. Le mouvement s'est un temps calmé, au soulagement des autorités qui estimaient que ces vêtements loufoques jetaient le discrédit sur la profession. Ils ont tous remis leur uniforme complet. Mais voilà, la colère les a repris et les (demi)-uniformes improbables ont refait leur apparition, à l'image de ces pantalons de pyjama pour le moins originaux...
#montrealpolice(Nouvelle fenêtre)#police(Nouvelle fenêtre)#Negotiations(Nouvelle fenêtre) pic.twitter.com/a394NP9nVG(Nouvelle fenêtre)
— Dominic (@doum74) June 10, 2015(Nouvelle fenêtre)
Les récalcitrants avaient jusque là bénéficié d'un soutien assez généralisé, mais ils viennent de s'aliéner une partie de la population, et surtout de choquer le maire de Montréal, Denis Coderre, et le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard. En effet, plusieurs d'entre eux ont assuré le maintien de l'ordre des funérailles nationales(Nouvelle fenêtre) de l'ancien ministre et Premier ministre Jacques Parizeau, avec leurs pantalons ridicules et peu respectueux des circonstances, leurs casquettes rouges vissées sur la tête.
Cet impair leur a valu une volée de bois vert, le Maire de Montréal envisageant de légiférer pour les obliger à porter un pantalon conforme.
«S'ils ne sont pas assez grands et qu'il faut les prendre par la main pour leur dire comment tu t'habilles quand il y a des funérailles d'État, alors à ce moment-là, ça nous prend une loi», dit le maire Denis Coderre. C'est le moment qu'ont choisi les infirmières d'un hôpital pour se mettre à leur tour au pantalon de camouflage rose(Nouvelle fenêtre)...
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