Centrafrique : Hollande annonce une intervention "immédiate"
De violents combats ont éclaté, jeudi matin, dans la capitale centrafricaine, Bangui. Le Conseil de sécurité de l'ONU autorise la France à intervenir militairement.
Ce qu'il faut savoir
• Des violences entre miliciens chrétiens anti-balakas et ex-rebelles musulmans de la Séléka, désormais au pouvoir, ont fait plus de 100 morts, jeudi 5 décembre, dans la capitale centrafricaine, Bangui. Cinquante-quatre cadavres ont été retrouvés alignés dans une mosquée. Une cinquantaine de corps ont été recensés à la morgue de l'un des hôpitaux de la ville, et de nombreux autres cadavres jonchent les rues de la capitale, selon l'envoyé spécial de France 2, Nicolas Bertrand.
• Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution autorisant la France à intervenir militairement au côté de la Misca, une force composée de soldats africains de plusieurs pays opérant en Centrafrique, dans le but de rétablir l'ordre et de stabiliser le pays. Le texte prévoit également un embargo sur les armes.
• Quelque 600 soldats français sont aussi sur le terrain, dont 250 déployés dans Bangui. "Cet effectif sera doublé d'ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures", a déclaré François Hollande, jeudi, lors d'une allocution. Le président a précisé : "Cette intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer."
Le président centrafricain, Michel Djotodia, a décrété un couvre-feu qui entre en vigueur jeudi à 18 heures et court jusqu'à vendredi 6 heures.