Centrafrique : des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale également accusés d'abus sexuels
Un rapport confidentiel de l'ONU, dévoilé mercredi, faisait déjà état de viols commis entre décembre 2013 et juin 2014 sur des enfants par des militaires français.
Ce qu'il faut savoir
L'affaire d'abus sexuels sur des mineurs de la part de militaires étrangers en Centrafrique prend encore de l'ampleur, jeudi 30 avril. Après les soldats français, ce sont des Tchadiens et des Equato-guinéens qui sont pointés du doigt dans un rapport de l'ONU, révèle une ONG américaine.
• Il s'agit de trois soldats tchadiens et deux équato-guinéens, selon la co-directrice de l'ONG américaine Aids-Free World, Paula Donovan, qui a consulté le rapport et l'a communiqué au journal britannique The Guardian.
• Quatorze miliaires français mis en cause. Une petite minorité d'entre eux a été identifiée dans l'enquête conduite par le parquet de Paris.
• Des extraits du rapport de l'ONU révélés. La journaliste du Guardian a lu des extraits du récit d'un enfant de 11 ans. Il explique qu'un soldat français lui a demandé de lui faire "une fellation" contre des biscuits.
La FIDH a dénoncé la responsabilité de l'ONU, après les révélations du Guardian (en anglais). La Fédération internationale des droits de l'homme estime que l'ONU "étouffe fréquemment certains crimes" et fustige la suspension du fonctionnaire qui a révélé les accusations de viols d'enfants. Les Nations unies ont ouvert une enquête au printemps 2014.
François Hollande promet d'être "implacable". "Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable", a prévenu le chef de l'Etat.