Comment la Chine se transforme en Big Brother
Il est désormais impossible d’échapper à la vidéosurveillance en Chine.
La Chine a le plus grand réseau de vidéosurveillance du monde avec 1 caméra pour 8 habitants en 2016. Elle devrait même avoir 1 caméra pour 2 habitants en habitants 2020.
Ces caméras ne se contentent pas de filmer, Pékin est désormais en pointe sur la reconnaissance faciale.
« Après 2014, nous avons dépassé la précision d'identification de l'œil humain. Après avoir surpassé la capacité des humains, il y avait un énorme marché potentiel pour cette application. Par exemple, nous pouvons utiliser la reconnaissance faciale pour déterminer automatiquement si une personne correspond à son ID carte », explique Xu Chiheng, de la société Sensetime.
La police en première ligne
Le gouvernement chinois veut devenir le leader dans le secteur de l’intelligence artificielle. Et la police est en première ligne.
« Si des personnes qui intéressent la police apparaissent régulièrement sur nos caméras, notre système peut analyser leur comportement pour savoir s’ils agissent de façon suspecte », assure Zhang li, de la société Cloudwalk.
Déjà une forte pression policière
Début décembre, le reporter de la BBC John Sudworth a été identifié et localisé en 7 minutes à partir d’une photo qu’il avait confiée à la police.
Dans plusieurs villes chinoises, un appareil identifie les passants qui traversent en dehors des passages piétons. Leur photographie est ensuite affichée sur des écrans au niveau des carrefours.
Pour ses partisans, cette technologie rend la vie plus facile et plus sûre. Pour ses opposants, c'est un moyen de surveiller d'encore plus près les 1,4 milliard de Chinois déjà soumis à la censure et une forte pression policière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.