A Pékin, c’est la chasse aux migrants chinois
Sous des températures glaciales, des milliers de migrants chinois ont été délogés. Officiellement, ils sont chassés pour des raisons de sécurité.
« Avant c’était bienvenue à Pékin mais maintenant, en 2017, c’est “Pékin vous déteste“ ». Ils sont des milliers de migrants chinois à avoir été chassés de leur logement à Pékin. Les autorités leur laisse quelques jours, parfois quelques heures seulement pour faire leurs valises, alors que les températures hivernales sont négatives.
Les autorités assurent que l’opération vise à détruire les habitations dangereuses, qui ne seraient pas aux normes de sécurité. Mais certains y voient un prétexte pour chasser cette population qualifiée de « main-d’œuvre de bas niveau » dans des documents officiels.
Limiter la population pékinoise
« Nous sommes chinois nous aussi. Pourquoi on nous traite ainsi ? Ce n’est pas comme si on était des étrangers. » s’insurge une habitante délogée. Ces travailleurs viennent de provinces chinoises pauvres et n’ont pas les mêmes droits que les résidents permanents.
Une chasse aux migrants a en effet déjà commencé. Mi-novembre, dix-neuf personnes sont mortes dans l’incendie d’un immeuble vétuste habité par des migrants. Lors du dernier congrès du Parti communiste chinois, en octobre dernier, Xi Jinping avait annoncé vouloir faire de la lutte contre la pauvreté une priorité.
De plus, un grand plan de rénovation a été décidé en septembre visant à limiter la population pékinoise à 23 millions d’ici à 2020, contre environ 22 millions aujourd’hui. La population de Pékin a en effet doublé ses 15 dernières années.
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