Hong Kong : plus d'un million de personnes manifestent pour le Nouvel An
"Environ 400" manifestants ont été arrêtés lors d'affrontements avec la police.
Pas de répit à Hong Kong. Plus d'un million de manifestants opposés à l'influence de la Chine sur l'archipel ont envahi les rues mercredi 1er janvier pour participer à un rassemblement destiné à marquer le passage à la nouvelle année et à insuffler un nouvel élan au mouvement, ont indiqué les organisateurs du rassemblement.
La contestation pour obtenir des réformes démocratiques s'est traduite par des marches pacifiques rassemblant des millions de personnes, mais aussi de violents affrontements entre policiers et manifestants.
Visée par des cocktails Molotov, la police antiémeute a fait usage de gaz lacrymogène et de gaz au poivre. Dans des scènes devenues familières, les policiers se sont déployés aux alentours de la manifestation, y compris à la station de métro de Wan Chai. Des manifestants masqués et vêtus de noir se sont rassemblés pour construire des barricades de fortune, et des commerces ont été vandalisés. "Environ 400" manifestants ont été arrêtés, notamment pour "rassemblement illicite et détention d'armes", selon la police.
"Nous nous attendons à plus de répression"
"C'est triste que nos revendications de 2019 doivent être reportées à 2020", a regretté Jimmi Sham, du Front civil des droits de l'homme (FCDH), organisation à l'origine de cette manifestation destinée à mettre la pression sur l'exécutif local afin qu'il accède aux demandes des protestataires. "Nous nous attendons à plus de répression à l'avenir. Nous devons nous préparer activement à la lutte", a-t-il lancé à la foule qui se rassemblait avant le début de la manifestation dans l'après-midi.
Beaucoup de participants arboraient des banderoles rappelant les principales revendications du mouvement prodémocratie, notamment une enquête indépendante sur le comportement de la police, l'amnistie pour toutes les personnes arrêtées et un véritable suffrage universel. Jusqu'à présent, leurs ont été rejetées par l'exécutif hongkongais, aligné sur Pékin et dirigé par Carrie Lam.
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