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Hong Kong : deux personnes inculpées pour "sédition" après le raid des forces de l'ordre locales contre le média en ligne Stand News

La police n'a pas communiqué leur identité, mais les médias locaux affirment qu'il s'agit du rédacteur en chef du site et de son prédécesseur. Le site a dû cesser ses activités depuis mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le rédacteur en chef de la publication Stand News, Patrick Lam, est conduit menotté dans un véhicule par les policiers, le 29 décembre 2021 à Hong Kong. (EYEPRESS NEWS / AFP)

Deux personnes ont été mises en examen à Hong Kong pour "sédition", jeudi 30 décembre, après une opération de police menée la veille contre le site d'information prodémocratie Stand News. La police de sécurité nationale "a officiellement inculpé deux hommes âgés de 34 et 52 ans, et une société de média en ligne, pour 'conspiration en vue de réaliser une publication séditieuse'", ont annoncé les forces de l'ordre dans un communiqué, sans fournir les identités des deux personnes.

Selon les médias locaux, il s'agit du rédacteur en chef, Patrick Lam, et de son prédécesseur, Chung Pui-kuen, arrêtés mercredi en même temps que cinq autres personnes liées à Stand News. Ces cinq autres personnes "restent détenues aux fins d'investigations supplémentaires", a précisé la police locale.

Des informations "biaisées, diffamatoires et diabolisées", selon les autorités

Stand News, fondé en 2014 et très actif pendant les grandes manifestations antigouvernementales à Hong Kong en 2019, a annoncé mercredi qu'il fermait et qu'il licenciait tous ses employés, ses actifs étant désormais gelés par les autorités. Le chef de la police de sécurité nationale de Hong Kong, Steve Li, avait accusé mercredi le site d'avoir publié des articles et billets de blog "séditieux" sous forme d'"allégations malfaisantes sans aucune base factuelle" entre juillet 2020 et novembre 2021.

Ce coup de filet a suscité de nombreuses condamnations internationales. "Le journalisme n'est pas de la sédition", a notamment réagi le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui a appelé la Chine et les autorités de Hong Kong à "cesser de s'en prendre aux médias libres et indépendants"

De son côté, la France s'est montrée jeudi "préoccupée" par ces inculpations, "qui font suite à la disparition du quotidien hongkongais Apple Daily cet été et à la condamnation de son fondateur Jimmy Lai", a déclaré la diplomatie française dans un communiqué.

Stand News était la cible ces derniers mois de vives critiques de la part des autorités hongkongaises. Le responsable de la sécurité dans le territoire, Chris Tang, l'avait accusé début décembre de publier des informations "biaisées, diffamatoires et diabolisées" sur les conditions de vie dans les prisons.

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